Beni – Attaque rebelle à May-moya : Sept écoliers pris en otage, les activités scolaires suspendues

Au total sept (7) écoliers ont été enlevés au cours de la énième attaque des rebelles ougandais ADF au village de May-Moya, territoire de Beni (Nord-Kivu). Les assaillants les prenaient par force dans leurs maisons. Cette situation a plongé les enseignants et écoliers dans l’angoisse et le désespoir. Les enseignants regrettent que ces fréquentes attaques perturbent le calendrier scolaire 2023-2024.

Toutes les écoles primaires et secondaires sont restées fermées ce vendredi 24 mai après l’attaque rebelle de l’ADF. Tout le monde constate que parmi les personnes enlevées, il y a 7 écoliers de Mai-Moya. Conséquence, aucun élève ni écolier n’a été visible dans les rues de May-Moya, en sous la division de l’EPST Oicha. Les enseignants et les élèves pleurent les 7 enfants enlevés.

Kasereka MBWIRAI Pacifique, enseignant à l’institut KIMA à May-Moya, ne croit plus pouvoir terminer le programme scolaire de cette année qui touche déjà à sa fin.

« Nous sommes vraiment surpris et consternés. Nous ne savons plus vers qui nous tourner, car les attaques se répètent. Nous venons de perdre des parents d’élèves et certains de nos élèves sont portés disparus. Lors de l’attaque précédente, ce sont encore nos élèves et leurs parents qui ont été victimes. Nous sommes plongés dans un désespoir total, ne sachant pas si les activités scolaires pourront reprendre ici. Nous ne savons pas si nous pourrons vraiment terminer l’année« , s’indigne-t-il.

En prévision des examens du troisième trimestre qui débutent lundi prochain, Kasereka MBWIRAI Pacifique demande à l’armée la sécurisation des écoles afin de sauver cette année scolaire.Il s’inquiète de constater que certains parents sont tentés d’envoyer leurs enfants dans des écoles situées en lieu sûr.

« Nous approchons de la fin de l’année scolaire, car les examens commencent la semaine prochaine. Nous n’avons plus d’espoir, car les élèves vont encore être dispersés. Nous en appelons à nos autorités locales, à nos militaires et à nos chefs pour qu’ils nous viennent en aide en matière de sécurité« , ajoute ce professionnel de la craie blanche.

Le secteur de l’éducation a subi plusieurs perturbations dues aux fréquentes attaques rebelles de l’ADF dans la région de Beni. Plusieurs écoles ont déjà fermé leurs portes et d’autres ont étaient délocalisées.

A Mai-Moya les deux écoles primaires Sesele et Mapobu, avaient déjà interrompu leurs activités après l’attaque du mois de février dernier.

Wynnie Lusenge

Laisser un commentaire

5 × 1 =