La zone de santé d’Oïcha, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, rencontre des difficultés pour obtenir des statistiques sur les enfants vaccinés contre la poliomyélite suite à la grève administrative décrétée par l’intersyndical des médecins et infirmiers de Beni. Le samedi 15 juin 2024, troisième jour de la campagne de vaccination contre la poliomyélite, aucun rapport des aires de santé n’a été déposé au bureau de supervision du BCZ.
La campagne de vaccination contre la poliomyélite a commencé la semaine dernière dans cette zone de santé. Le superviseur chargé des soins préventifs et de la surveillance épidémiologique, assure que l’activité se déroule correctement, compte tenu de l’écoulement des stocks de doses au bureau central de la zone de santé d’Oïcha. Kule KYUSA souligne que la journée du dimanche 16 juin était prévue pour rattraper les enfants en retard.
Le nombre d’enfants vaccinés n’est pas connu en raison de cette grève administrative de l’intersyndicale des médecins et infirmiers de Beni, ce qui signifie qu’aucun rapport n’a été envoyé à la hiérarchie qui est la zone de santé. Kule KYUSA indique que pendant cette campagne de vaccination, les superviseurs du BCZ sont obligés de faire le tour des structures sanitaires pour s’assurer du bon déroulement de l’activité, mais sans disposer des statistiques des enfants, ce qu’il regrette.
« Les personnels de santé sont de bonne foi pour mener d’abord la campagne mais ils résistent. Ils ne veulent pas nous remettre le rapport. Ils sont en train de compiler les données et les gardent dans les tiroirs. Et nous avons des difficultés à obtenir ces informations », précise Kule Kyusa à radio Moto Oïcha.
Pour rappel, lors de leur réunion de restitution après le retour d’une délégation du personnel soignant de la ville de Goma pour suivre leur cahier de charges auprès du gouvernement provincial, ces médecins et infirmiers de Beni ont décidé de vacciner les enfants tout en maintenant leur grève administrative, c’est-à-dire le non envoi des rapports à la hiérarchie.
Cette décision a été prise en mai dernier pour demander la sécurisation des structures sanitaires, suite à l’assassinat de deux agents de santé au centre de santé Pasala à Mantumbi dans le secteur de Beni-Mbau.
WL.
Et si on avait des dirigeants sensibles, ça suffirait !
Merci pour votre message chers Salomon