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Beni: la zone de santé d’Oicha n’arrive pas à contenir l’épidémie de la conjonctivite virale suite à la grève des médecins et infirmiers

Les conséquences de la grève administrative de l’intersyndicale des médecins et infirmiers de la ville et du territoire de Beni commencent à se faire sentir dans la zone de santé d’Oïcha, en territoire de Beni (Nord-Kivu).

En ce moment où l’épidémie de conjonctivite virale sévit dans la région de Beni , la zone de santé d’Oicha ne sait plus faire le suivi de cette pathologie suite à cette grève administrative déclenchée il y a une (1) semaine par le personnel soignant. Déjà, plusieurs cas de conjonctivite virale échappent à la surveillance du Bureau central de la zone de santé rurale d’Oicha.

Le superviseur Kule Kyusa, chargé des soins préventives et surveillance épidémiologique au sein de cette entité sanitaire qui le révèle dit avoir été alerté par la radio Moto Oïcha pour découvrir plusieurs autres cas de cette épidémie dans deux (2), écoles voisines de l’aire de santé MAMBABEKA.

Il s’agit de l’E.P. Mamiiki et à l’Institut Monseigneur Kahongya. Là, cent huit (108) cas de la maladie ont été enregistrés samedi dernier, chez les élèves et enseignants indique t-il.

Il estime que d’autres cas peuvent exister dans d’autres écoles. Kule Kyusa supplie les Infirmiers Titulaires à connaitre la température de leurs entités sanitaires par rapport à la conjonctivite virale.

«Nous nous avons été alerté par la Radio Moto Oicha, étant que bureau central avec le responsable de l’aire de santé nous avons jugé mieux, nous-mêmes aller voir ce qui ne va pas. Dans les deux (2) écoles voisines on a notifié 108 cas», a-t-il affirmé.

Au niveau de ces deux écoles, des dispositifs lave-mains sont déjà installés, une mesure qu’encourage ce prestataire des soins.

La grève des médecins et infirmiers compromet aussi le suivi d’autres épidémies en zone de santé d’Oicha

A cause de la même grève, le bureau central de la zone d’Oïcha ne sait plus faire le suivi de l’épidémie de rougeole dans l’aire de santé de KAINAMA. Le superviseur Kule Kyusa craint qu’une autre épidémie ne surgisse pendant ce mouvement.

«Le fait de sequester les rapports ou les données comme ça, peut faire à ce qu’une situation si malsaine surgisse. Pour le moment, nous étions en train de suivre la situation de la rougeole au niveau de Kaïnama, ça fait deux (2) semaines nous n’avons plus des nouvelles de cette épidémie, on sait pas comment ça évolue à cause de cette grève», se lamente le superviseur de la zone de santé d’Oïcha.

Dans leurs recommandations, les médecins et infirmiers de Beni ville et territoire réclament surtout la sécurité du personnel soignant. Ce, après la mort de deux (2) d’entre eux au centre de santé Pasala à Mantumbi.

Kavethya Mbusa Muyeye

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