Guerre à l’Est : la RDC devrait plutôt engager une guerre économique avec le Rwanda (Jo Sekimonyo)
La tension monte toujours entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, accusé de soutenir le groupe rebelle du M23 dans le Nord-Kivu. En une année de l’occupation de la cité de Bunagana, la première à passer aux mains des combattants pro-rwandais du M23, la situation s’est dégradée dans plusieurs localités situées dans la partie sud du Nord-Kivu en dépit des assauts de l’armée congolaise et l’arrivée de la force régionale de l’EAC.
Un expert congolais en politique économique, Professeur Jo Sekimonyo Mutabazi, pense qu’il faut changer des tactiques d’attaques pour mettre Paul Kagame à genoux. Cet élite congolais qui s’exprimait sur les antennes de télé50 dans son émission ‘’ça fait Débat”, vendredi dernier, estime que la solution efficace pour mettre fin à cette barbarie est d’engager une guerre économique avec le Rwanda.
Selon cet expert en économie, des sanctions économiques, sont plus vexantes que des sanctions diplomatiques.
“Je suis pour la guerre économique, pour des sanctions fortes contre le Rwanda parce que la guerre militaire, on peut la faire entre deux pays, mais la guerre économique touche aussi les intérêts des gens qui supportent cette armée. Kagame dépense 160 millions de dollars pour son armée, on sait qu’il trouve cet argent à gauche et à droite », a-t-il soutenu.
Sans prendre de gants, cet enseignant d’universités critique le président Rwandais et veut voir Kinshasa frapper fort pour se faire respecter.
«On sait que Kagame se cherche l’argent. Ce que nous devons faire, c’est de frapper là où il le trouve. Je peux dire seulement que tout citoyen congolais ne peut pas faire des business avec des citoyens rwandais ou avec une quelconque compagnie rwandaise. Si cela est fait, ça va toucher toute l’Afrique de l’Est et paralyser l’économie de l’agresseur », a proposé Jo Sekimonyo.
Il est important de signaler que la résurgence du mouvement du 23 Mars (M23) a causé les déplacements de plusieurs milliers de congolais vers des entités jugées en sécurité. Ces compatriotes traversent un véritable calvaire dans leurs milieux de refuge, selon plusieurs organisations de défense des droits humains.
SKD
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