C’était la célébration de la Journée mondiale du Travail ce mercredi 1er mai 2024. À cette occasion, Radio Moto Oicha a rencontré deux jeunes entrepreneurs. Ils regrettent de voir certaines personnes se livrer à des activités criminelles telles que les kidnappings, les vols et la consommation de stupéfiants, alors qu’il est possible de gagner sa vie en exerçant des activités professionnelles.
Christian Lobango, un jeune électronicien d’une vingtaine d’années, possède son propre atelier à l’entrée de l’église paroissiale Saint-Esprit d’Oicha, un métier qu’il exerce depuis 10 ans. Grâce à ce travail manuel, ce jeune homme affirme être en mesure de subvenir à ses besoins. Il décourage ceux qui s’égarent par manque d’occupation.
Un autre jeune rencontré lors de cette occasion est Augustin, cordonnier de profession. Travaillant à Makelé au centre commercial d’Oicha, il passe ses journées à réparer des chaussures, une activité que d’autres pourraient aussi apprendre pour gagner leur vie, souligne-t-il.
« Mon métier consiste à réparer des chaussures, je le fais du matin au soir (…) alors vous les jeunes, au lieu de consommer du chanvre ou de rejoindre des groupes armés, venez, je vous apprendrai ce noble métier », rassure monsieur Augustin.
Dans la commune d’Oicha et ses environs, certains jeunes sont impliqués dans des activités criminelles. Parmi celles-ci, la consommation de boissons alcoolisées et de chanvre, ainsi que des cas de kidnappings, vols de produits agricoles tels que le cacao, et d’autres actes de banditisme.
Le conseil territorial de la jeunesse de Beni, par le biais de son président, reconnaît cette situation. Lors de l’émission de débat « Droit de savoir » sur Radio Moto Oicha le dimanche 29 avril dernier, Janvier Kasereka Kasayiryo a souligné que cette situation est en partie due au manque d’occupation des nombreux jeunes.
Nicole Kitambala & Christian Vathenaye