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Libération des salles de classes : les déplacés de guerre bientôt logés dans des hangars à Oicha

Les déplacés de guerre vont bientôt libérer les salles de classes qui les hébergent depuis plusieurs années dans certaines écoles en commune d’Oicha. C’est le bourgmestre adjoint de cette municipalité qui l’a annoncé lors de la parade hebdomadaire de ce lundi 8 avril 2024. Il précise que ces déplacés seront désormais logés dans des hangars en cours de construction par une organisation humanitaire. L’autorité communale assure que des mesures ont déjà été prises pour barrer la route aux faux déplacés qui tenteront de s’infiltrer.


Avec Samy Kitha

Ils sont au total 40 hangars en cours de construction pour héberger les déplacés de guerre logeant les salles classes de certaines écoles d’Oicha. Le bourgmestre adjoint précise que chaque abri aura la possibilité d’héberger 25 ménages. Ce qui signifie, selon Jean-De-Dieu Kibwana, qu’aucun déplacé ne sera visible dans des salles de classe.

«Et nous voudrions cette fois-ci, dans un mois, que les écoles soient libres. Nous remercions l’ONG AIDES qui est venue nous renforcer encore en abri (les hangars) qu’on va construire pour les déplacés. Dès qu’on finisse à construire, nous voudrions que les déplacés qui se trouvent dans les écoles, surtout l’école primaire Mwangaza, l’institut Mabalako et les écoles qui se trouvent là aux environs, on va orienter ces déplacés dans ces hangars. Nous ne voulons plus les déplacer dans des écoles. Au moins cette fois-ci, on a fait des calculs. Nous pensons que les hangars qui sont en train d’être construits vont vraiment convenir pour tous les déplacés qui se trouvent dans les écoles. Pour que dans un mois, on sache qu’il n’y a plus de déplacés, donc zéro déplacé dans les écoles et que tout le monde se retrouve au site», explique Jean-De-Dieu Kibwana.

Ces abris construits par l’ONG AIDES devront être occupés uniquement par de vrais déplacés, souligne l’autorité communale. Une commission a été mise en place pour identifier les déplacés authentiques et dénicher les faux déplacés présents dans d’autres sites, a-t-il annoncé.

«La commission continue à vérifier, aussi à dénicher les faux déplacés. Quelqu’un qui est dans la communauté, il a sa parcelle, il a sa maison, mais il reste encore au site. Ce sont les gens-là qui laissent que les déplacés ne puissent pas trouver, ou rester, ou loger, parce qu’ils s’accaparent de leurs abris», déplore l’autorité communale.

En plus des hangars, l’ONG prévoit la construction de 20 blocs de douches et latrines dans le site de déplacés de mission Luvangira, au quartier Oicha 1er, dans le but d’améliorer les conditions sanitaires.

SamK.

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