Le SYECO territoire de Beni s’inquiète de l’éducation des enfants congolais en générale et ceux d’Oicha en particulier. En effet, depuis un certains moment, les enseignants sont obligés de chaumer de 3 à 4 jours chaque mois afin d’aller retirer leur salaire à la banque à Beni à une trentaine de km du chef-lieu du territoire.   C’est le secrétaire de cette structure de défense de droits des enseignants qui a exprimé cette inquiétude ce samedi 11 Décembre 2021.  Monsieur Pascal MWAMI BULEMBO pense également que les enseignants du territoire sont exposés aux accidents ou embuscades, surtout qu’ils sont appelés à parcourir plusieurs kilomètres, de milieux ruraux vers les villes pour la retrait du salaire.  Il recommande à l’Etat congolais de revenir à l’ancien model de paiement par PEPELE MOBILE, une manière qui permettait à l’enseignant de retirer son salaire localement sans faire chaumer les apprenants ni parcourir des kilomètres, qui est presque suspendu chez la majorité d’enseignants depuis plusieurs mois maintenant.  « En tout cas les enfants sont entrain d’être sacrifiés. En un moment donné, ils pourront descendre dans la rue parce que c’est anormal que les enseignants passent plusieurs jours à Beni alors que les enfants ont besoin de l’éducation. Quant l’enseignant part à Beni, il ya des risques d’accident, de vol d’engins car plusieurs ont perdu les leurs et personne n’en parle. Mais aussi les hommes armés peuvent tendre des embuscades à ces enseignants. Nous avons tant crié et souhaité que le système Pepele (paiement par mobilmoney) revienne curieusement personne ne nous écoute », a recommandé Pascal MWAMI BULEMBO. Le secrétaire permanent du SYECO en territoire de Beni rejette la faute au gouvernement en cas où le calendrier souffrait de respect. « Nous regrettons parce que nos enfants souffrent scientifiquement parce que le calendrier, une fois élaboré, on connait les heures. Par mois, on peut rater 4jours, qui sont non récupérables car la faute n’est pas à l’éducateur mais à l’employeur qui ne veut pas respecter la loi », a déploré Monsieur Pascal MWAMI.

Disons que depuis le début de la paie du mois de novembre, plusieurs écoles travaillent on dirait un service minimum. Par exemple pour ce samedi 11 décembre 2021, une école primaire au centre d’Oicha (chef-lieu du territoire de Beni), s’est retrouvée avec moins de treize enseignants sur la trentaine qui y travaillent. Conséquence, les enfants échappent au petit nombre et passent la journée à jouer. Certains autres sont carrément renvoyés à la maison, raison d’une omniprésence des écoliers (bleu-blancs) dans la rue même pendant les heures sensées être celles des cours.

                                                     Stanley MUHINDO et Serge TSONGO