Beni : pour la survie de leurs familles, des enfants sont contraints d’effectuer des travaux excédant leurs forces à Oicha

Des enfants plongés dans une responsabilité précoce en commune d’Oicha sont contraints  d’effectuer des travaux excédant leurs forces pour la survie. Cette situation qui est  consécutive, notamment à l’insécurité dans la région expose, non seulement des enfants à plusieurs risques.

Ces lourdes responsabilités précoces leur privent aussi le droit à la scolarisation. Certains enfants en situation pareilles rencontrés par Radio Moto Oicha mardi 13 juin 2023, disent le faire sur demande de leurs parents. Et certains parents contactés, disent aussi n’avoir pas le choix, vu la conjoncture de la vie qu’ils mènent.

Deux enfants de moins de 15 ans qui se sont confiés à notre micro, témoignent parcourir des dizaines de kilomètres en quête des bois de chauffages qu’ils vendent ensuite, pour appuyer leurs parents en réponse à certains besoins.

«  Je m’appelle Mireille, j’ai 15 ans. Je me rends chaque fois au champ à Bilimani (coté Nord-est de la commune d’Oicha), de là, je reviens avec « le sombé»  et des bois de chauffe que je viens étaler pour vu que les gens achètent et que nous ayons aussi à Manger. Et si j’y reviens avec des colocases, c’est ce que nous, on mange maintenant. De l’autre coté, mes parents débrouillent l’huile de palme. Je n’étudie pas. Si je me rends aux cours, je ne trouverais pas d’argents pour appuyer les parents » témoigne-t-elle.

Et l’autre d’ajouter : «  je m’appelle Rosette, nous allons chaque fois à Bilimani en quête des vivres et non vivres dans des champs d’autrui. On y part toujours malgré la peur. Il y a même de fois que nous rendrons en courant. Mais on a pas le choix, si nous n’y allons pas, il y a risques de dormir sans manger. Quand on vient avec le sombé, on circule avec au marché et si on obtient par chance 500 FC, on les  apporte  au parent et ce dernier à son tour cherche à faire. »  

Contacté,  le service des affaires sociales en commune d’OICHA insiste sur les catégories de travaux que doivent effectuer les enfants. KAVIRA SIVIHOLYA, membre des réseaux de protection de l’enfant « RECOPE », œuvrant dans le quartier MABASELE en commune d’Oicha, trouve normale que les enfants interviennent dans certains travaux.

Dans ses dires,  madame KAVIRA SIVIHOLYA, a énuméré certains travaux  que  les enfants ne sont pas censés exécuter. Elle parle des travaux lourds et qui peuvent occasionner des accidents ou alors entrainer leur disparation de la circulation.  Elle  insiste sur l’adaptation des travaux selon  l’âge.

Revenant sur les devoirs des enfants en famille, RECOPE fait savoir que la participation de l’enfant aux activités est capitale. Mais lesquelles activités ? Notre source cite en titre d’exemple le lavage des ustensiles à la maison. Et prévient que les lourds travaux à l’enfant engendrent des conséquences néfastes sur son accroissement.

Notons que la radio Moto Oicha  s’est intéressée à cette question, à l’occasion de la journée internationale contre le travail des enfants. Il faut dire que cette journée a été  célébrée  pour la première à 2002 sur l’initiative de l’organisation internationale du travail. Elle a pour objectif de promouvoir les actions de prévention et de sensibiliser pour lutter contre le travail des enfants  et mieux protéger les victimes.

Nganga Victor et Janvier KOMBI

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

six + 7 =