Beni : des enfants initiés à l’art musical à Oïcha

La Musique se présente comme langage des Sentiments pour les Enfants et intervient dans la dédramatisation. C’est dans ce sens qu’une dizaine d’enfants et jeunes sont encadrés dans une école de musique en cellule Bashu, au quartier Bakaïku en commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.

Radio Moto Oicha s’est intéressée à ce sujet ce mercredi, en marge de la journée internationale de la musique, célébrée le 01er octobre de chaque année.

Cette école de musique se nomme City Stars Music. Elle encadre des jeunes et enfants, parmi eux Mumbere Julien âgé de 12 ans et élève en 8ieme dans une école secondaire de la place. Julien manipule déjà certains instruments musicaux, sans problème depuis plus d’une année. Ce qui lui permet de gagner sa vie, explique-t-il.

« J’apprends tout ici, le synthétiseur(…) Moi je suis déjà en mesure de manipuler correctement la guitare et le synthétiseur. Et je suis déjà arrivé là où je ne pensais pas arrivé. J’étais sollicité par une chorale de Beni, nous sommes partis de Beni, puis Ouganda, avant d’aller  à Kigali, à Bukavu enfin à Bujumbura toujours en train de chanter. Et après là, ils m’avaient donné de l’argent qui m’a aidé pour la scolarité. Je veux bien apprendre pour aussi apprendre aux autres», a-t-il souhaité.

Kahindo, une fillette de 5ième année primaire, elle, manipule correctement la guitare et le synthétiseur. Grâce à son talent, elle affirme aussi gagner quelque chose pour sa survie.

«Il ya 3 mois passés depuis que je manipule le synthétiseur. J’étais sollicité par une chorale de Mbau, on était parti à Beni j’ai fais mon travail et rentrer avec l’argent» révèle cette gamine musicienne.

Le responsable de cet orchestre musical veut aussi amener ces futurs cadres du pays à gagner leur vie avec l’art musical. Muhindo Julmas, initiateur de l’école musicale City Stars Music se dit déterminé pour l’encadrement de ces jeunes et enfants. Mais il se heurte, néanmoins, à certaines difficultés comme celle liée à l’insuffisance des instruments par rapport au nombre d’enfants qu’il encadre.

«J’ai déjà formé plusieurs personnes ; au-delà même de 100. Depuis 2015, je forme les musiciens.   Les difficultés sont nombreuses, nous manquons  les instruments,  vous voyez même l’espace, nous bossons ici à la maison, les gens sont mal assis parce qu’on n’a pas un endroit favorable   pour l’encadrement de la jeunesse », affirme Muhindo Julmas.

Cette journée internationale avait été initiée en 1975.  A cette occasion,  le Président du Conseil international de la musique voulait approfondir la réflexion sur le rôle de cet art. Il souhaitait que cette Journée constitue un accomplissement des activités et devienne un événement visant à enrichir la connaissance de l’art et à renforcer les liens de paix et d’amitié qui unissent les peuples grâce à la musique.

Nganga Victor Mbafumoja

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