Des cultivateurs sont la cible ces jours des contrefacteurs en commune de Oicha et dans des milieux environnants ce chef-lieu du territoire de Beni.
Les victimes sont majoritairement cultivatrices de Cacao. Elles ne savent pas se plaindre, parce que, pour la plupart, ces cultivateurs escroqués dans des zones champêtres ne parviennent même pas à identifier leurs bourreaux. C’est ce qu’explique MATABISHI SIMBA Vercus, président de l’association des planteurs du café et Cacao en territoire de Beni.
Sans savoir dire exactement combien des cas rapportés, SIMBA Vercus cite un cas dénoncé, il y a moins de 48 heures. Selon lui, c’est un cultivateur qui a remarqué, peu après, avoir échangé ses 80 kilogrammes de Cacao contre des faux billets estimés à 400 dollars américains. Il appelle à plus de prudence.
« Il y a des acheteurs de mauvaise foi qui ont tendance d’aller escroquer nos cultivateurs. Au champ comme à la maison, ils leur emmènent des faux billets. C’est une perte totale. J’interpelle nos cultivateurs d’avoir un point de vente ou un acheteur bien connu », dit-il.
La contrefaçon constitue une infraction et les auteurs s’exposent à la rigueur de la loi, prévient maitre Anicet NZAMALYAKI, défenseur judiciaire près le tribunal de grande instance de Beni. Il encourage les victimes à porter plainte même contre inconnu.
« La contrefaçon c’est une stratégie qui consiste à falsifier ou à modifier la marque d’une monnaie. Toute personne qui va falsifier ou modifier la marque de la monnaie, il va subir une peine. Toute personne qui va tomber dans cette infraction sera punie d’une peine d’un mois à 20 ans de servitude pénale », rappelle ce juriste de formation.
Certaines sources contactées à la police nationale Congolaise district de Oicha disent n’avoir pas reçu de plaintes à ce dossier. Elles encouragent aussi les victimes à porter plainte, afin de faciliter le travail aux services spécialisés.
Nganga Victor