La consommation des viandes issues des animaux morts naturellement prend de l’ampleur en commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu. L’alerte a été faite ce mardi 8 octobre 2024 par le service vétérinaire de cette municipalité.
Le chef du service vétérinaire de la commune d’Oïcha, l’inspecteur Patrick Mubarikiwa, déplore ce qu’il qualifie de mauvaises habitudes de certains éleveurs qui consomment ou vendent de la viande issue des bêtes mortes naturellement. Il s’inquiète de l’ampleur de cette pratique en commune d’Oïcha, en dépit des séances de sensibilisation menées par son service en cette période de zoonoses telles que l’anthrax et le Mpox, également connu sous le nom de variole du singe.
L’inspecteur Mubarikiwa prévient que les consommateurs de ces viandes sont exposés à des risques de maladies. Il reconnaît cependant que certains éleveurs alertent son service en cas de décès naturel d’une bête.
« Nous condamnons ce fait vu la multiplicité d’épidémies dans la région. Vous savez qu’aujourd’hui nous faisons face à l’anthrax, au-delà de cela il y a le Mpox et d’autres épidémies. Vous-même, vous vous exposez, une maladie qui a tué une bête, automatiquement lorsqu’un humain en consomme, il ne doit pas non plus résister », révèle notre source.
Et pour lutter contre la propagation de la peste chez les petits ruminants en commune d’Oïcha, une campagne de vaccination est en cours. Au moins 3 840 bêtes ont déjà été vaccinées. Selon le responsable du service vétérinaire d’Oïcha, 25 de ces animaux sont décédés en réaction au vaccin.
Il précise que ces décès témoignent de la circulation de la maladie dans la communauté, d’où il est fortement déconseillé de consommer la viande des animaux morts naturellement.
Sam Kitha D.