La population du territoire de Beni, surtout les agriculteurs, sont appelés à plus de prudence face aux engins explosifs notamment les armes légères abandonnées par l’ennemi après l’occupation de plusieurs villages. Cet appel est de Norbert Mukotsi, coordonateur de l’Action Concrète pour la Lutte Anti-mine (ACOLAM). Il l’a dit à l’occasion de la journée de la destruction des armes légères qui se célèbre le 09 juillet de chaque année.
Selon le coordonnateur de l’ACOLAM, une organisation nationale qui lutte contre les engins explosifs, à ce moment où les agriculteurs accèdent petit à petit à leurs champs abandonnés durant plusieurs années, la population est tellement exposée aux risques d’explosions des bombes larguées par les militaires et qui n’ont pas explosé lors des combats.
«Dans nos villages que nous avions abandonné, il y a des bombes qui y étaient utilisées et d’autres installées. Et certainement, certaines d’entre elles n’ont pas encore explosé. C’est un grand danger pour nous population. Elles sont semblables aux matériels que nous utilisons à la maison comme le pilon, jag, torche, cuvette en thermos et autres», dit-il.
A cette occasion, Norbert Mukosti sensibilise la population à plus de vigilance. Il rappelle qu’en cas de découverte de tout objet semblable à un explosif, l’on doit faire appel aux services habiletés. Il déconseille aux uns et aux autres à ne pas toucher les matériels inconnus pour s’épargner du danger.
«Quand vous vous trouvez face à ces objets, ne faites plus pas en avant, mettez un signe de danger, puis rentrez informer les autorités compétentes et vos proches qu’il y a un danger», lance-t-il.
Rappelons que, la semaine dernière dans la chefferie de Bashu, quatre personnes ont été blessées dans l’explosion d’une bombe artisanale. Un jour après, un autre engin explosif a été découvert au poste frontalier de Kasindi.
JC Mbafumoja