Beni : toute viande importée de l’Ouganda n’est pas forcément infectée !

En ville de Beni et dans plusieurs autres contrées de la province du Nord-Kivu, certains ménages se méfient d’acheter des viandes en provenance de l’Ouganda. Ils mettent en avant des rumeurs selon lesquelles, toutes les viandes venues de ce pays seraient infectées du virus Monkey pox ou Mpox.

Les rumeurs disent que les viandes venues de l’Ouganda sont infectées. Ces soupçons sont rejetés par le service de quarantaine animale et halieutique (SQAH) installé au poste frontalier de TCB Mupanda à Beni. Docteur Katenge Alain, Chef de Bureau de ce service précise que sa mission principale consiste à contrôler les denrées alimentaires d’origine animale importées ou exportées afin de se rassurer qu’elles sont propres pour la consommation. « Nous devons nous rassurer que la santé publique de populations n’est pas menacée. C’est pour cela qu’il y a le poste de quarantaine ici, mais aussi au niveau du poste frontalier de Kasindi. En plus de la viande égorgée déjà en Ouganda, nous contrôlons également l’état de santé des animaux en vie », dit-il. Il insiste que le SQAH est rigoureux dans son travail, consistant à stopper l’entrée des maladies zoonotiques véhiculées souvent par les animaux et leurs produits d’un pays à un autre à travers.

La police devra s’impliquer

Tout en décourageant ceux qui se méfient des viandes importés de l’Ouganda suite à ces rumeurs, le responsable du service de quarantaine animale et halieutique n’écarte pas cependant, l’hypothèse selon laquelle certains produits d’origine animale qui peuvent échapper au contrôle de son service suite à une éventuelle fraude pourraient constituer un danger pour la santé des consommateurs : « C’est vraiment rare, mais certains fraudeurs font passer des vivres, échappant ainsi à notre contrôle. Pour cela, nous demandons à la police de frontière de redoubler la vigilance afin d’appréhender toutes ces personnes que notre service considère comme assassins », ajoute le Docteur Katenge Alain.

Bien cuir la viande

Ainsi, parmi les mesures de protection de cette maladie, docteur Nathan Kizito, médecin épidémiologiste en zone de santé insiste sur l’importance de bien sélectionner les boucheries où l’on pourrait s’approvisionner en viande, mais aussi et surtout d’éviter de manger des viandes des animaux sauvages trouvés morts en brousse. « Aussi, il est  nécessaire de bien cuir les aliments, spécifiquement toute viande avant sa consommation afin de se protéger contre la Monkey Pox et d’autres zoonoses », dit-il, avant de rappeler que Le Mpox, anciennement appelée variole du singe, est causé par un virus du même nom qui a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, pur être déclaré « urgence de santé publique de portée internationale par l’OMS.

Milan Kayenga

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