Beni : trois militaires des FARDC comparaissent devant le tribunal militaire pour diverses infractions

Le tribunal militaire de garnison de Beni a ouvert un procès en flagrant délit contre trois soldats des FARDC, ce vendredi 4 octobre 2024. Il s’agit des militaires, auteurs présumés du pillage dans un bureau de transfert d’argent la soirée de jeudi dernier à Malepe, ville de Beni au Nord-Kivu.

Ces prévenus, identifiés comme des militaires des FARDC affectés à Maimoya dans le territoire de Beni, ont été arrêtés la nuit de jeudi après avoir braqué un bureau de transfert d’argent où ils ont pillé 1 870 dollars américains. Le ministère public les a présentés devant le tribunal pour quatre chefs d’accusation, notamment « l’association de malfaiteurs, violation des consignes, vol à main armée et dissipation des munitions de guerre ».

Les prévenus sont tous passés aux aveux et affirment avoir quitté Mayimoya sans aucune autorisation de leur chef hiérarchique. Maître Philémon Ndambiwa Ndambi, qui assiste la partie civile, remercie la population de la ville de Beni pour avoir mis la main sur ces bourreaux. Selon lui, ces hors-la-loi n’ont pas à s’échapper vu qu’ils ont eux-mêmes affirmé avoir commis les faits. Il n’attend rien d’autre que leur condamnation par le ministère public.

Satisfait de l’ouverture de ce procès, le public recommande des sanctions très sévères pour décourager d’autres criminels qui ont intensifié ces derniers temps leurs opérations à Beni. Si les uns veulent des sanctions exemplaires contre ces brebis égarées des FARDC, les autres sollicitent leur exécution, de peur qu’ils ne soient relâchés quelques jours après.

L’audience de ce jour était consacrée à l’identification des prévenus et à l’instruction de quelques préventions. Les accusés risquent la peine capitale s’ils sont déclarés coupables, indique un auxiliaire de la justice.

Milan Kayenga depuis Beni

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