Procès à Butembo : le secrétaire général académique de l’IBTP et ses 10 étudiants face à la justice

Attendu depuis l’avant-midi, le procès opposant le ministère public à une dizaine d’étudiants de l’Institut du Bâtiment et des Travaux Publics (IBTP-Butembo) a finalement démarré en soirée ce mercredi 18 septembre au tribunal de grande instance de Butembo. L’audience, initialement prévue dans la cour de l’État-major de la police nationale congolaise, a été délocalisée au rond-point Takenga, précisément au pied du monument Mgr Emmanuel Kataliko.

Sous haute sécurité plusieurs heures avant le début du procès, l’endroit était déjà bondé : étudiants, chefs d’établissements, membres des familles des victimes et même des curieux s’étaient positionnés de part et d’autre du monument Mgr Emmanuel Kataliko sur l’avenue Des Écoles.

Après une longue journée d’attente sous le soleil, c’est finalement à 17h07 que l’audience a commencé. Première étape : l’identification des prévenus. Ils sont 11 au total, parmi lesquels le secrétaire général académique de l’IBTP Butembo, le chef de travaux Julien Kahyana. Lui et ses 10 étudiants sont poursuivis par le ministère public pour plusieurs infractions, notamment incendie volontaire des biens d’autrui, destruction méchante, coups et blessures volontaires simples.

Avoir méchamment détruit ou dégradé les arbres, les récoltes, les instruments d’agriculture ou d’autres biens meubles ou immeubles appartenant à autrui. Avoir également détruit les vitres des fenêtres et portes de certaines écoles de la ville de Butembo, dont les complexes scolaires Les Génies d’abord, La Bourgeoisie du Nord et ISP Butembo du Centre Hospitalier Wanamaika. Ils sont aussi accusés d’avoir volontairement porté des coups à l’aide de pierres et causé des blessures aux mineurs nommés Adassa Binti, Katungu Siluamuhuma et consorts,” a déclaré l’officier du ministère public.

Les victimes, parmi lesquelles l’Institut Malkia Wambingu et l’ISAM, se sont constituées parties civiles dans ce procès. Se trouvant dans l’impossibilité de poursuivre le travail sous l’obscurité, le tribunal a suspendu l’audience évoquant les conditions de travail.

Cependant, peu avant sa suspension, certains prévenus parmi lesquels Julien Kahyana ont sollicité la liberté provisoire par l’entremise de leurs avocats-conseil, avançant des raisons de maladie et affirmant que leur adresse est connue. Père d’une famille nombreuse, son conseil estime que sa fuite n’est pas à craindre. La demande de liberté provisoire n’a été accordée à aucun prévenu ; tous les 11 ont été conduits en détention.

Il convient de noter que le chef de travaux Julien Kahyana a été arrêté tôt le matin de ce mercredi à son domicile. Ces événements font suite à la grève du personnel de l’IBTP qui exige la démission du comité de gestion. L’audience suspendue reprendra ce jeudi 19 septembre à partir de 9h00 au même endroit.

Jackson SIVULYAMWENGE

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