Des cas positifs de VIH/SIDA sont répertoriés en cascade dans les sites de déplacés autour de la ville de Goma. En l’espace de deux semaines, 113 personnes ont été testées positives à cette maladie sexuellement transmissible. Ces statistiques s’ajoutent aux 480 autres cas déjà enregistrés.
La vie des déplacés de guerre est pénible à Goma et ses environs. Trouver à manger est un véritable casse-tête pour de nombreuses familles cantonnées dans ces sites. Aubin Mongili, le coordonnateur du Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA, affirme que, principalement à cause de cette situation, 113 cas positifs de cette maladie ont été enregistrés dans différents sites à Goma en moins d’un mois.
« Les résultats nous révèlent que nous avons 113 nouveaux cas de VIH positifs. Nous avions déjà identifié 480 anciens cas qui sont parsemés dans ces sites de déplacés internes. On n’a pas fini de dépister tout le monde. Nous déplorons dans les différents sites les comportements qui favorisent la propagation du VIH, notamment le sexe de survie, ainsi que la promiscuité. Nous déplorons aussi la pauvreté », dit-il.
Il appelle les organisations humanitaires à intervenir afin de limiter les dégâts tout en annonçant la prise de mesures urgentes pour pallier ce problème.
« Nous aimerions dans les plus brefs délais trouver un partenaire pour que nous puissions former les prescripteurs des ARV. Le reste concerne l’appropriation de la sensibilisation de la communauté par rapport à la lutte contre le VIH/SIDA », ajoute notre source.
Il convient de préciser que la ville de Goma regorge ces jours-ci de nombreux déplacés de guerre. Ils sont venus des territoires de Rutshuru, Masisi et même Nyiragongo, où s’intensifient les combats entre les combattants du RDF-M23 et les militaires des FARDC appuyés par les Wazalendo.
JC Mbafumoja