Des centaines d’habitants étaient dans la rue ce lundi 3 février en ville de Beni pour déplorer « l’agression rwandaise » sur le sol congolais. Les manifestants ont déposé leurs mémorandums à la mairie de Beni dans lesquels ils dénoncent ce qu’ils qualifient de « complicité » de la communauté internationale dans la guerre à l’Est de la RDC.
Le maire de Beni, les quatre bourgmestres des communes, quelques députés nationaux et provinciaux ont participé à cette marche pacifique, partie du Rond-Point ENRA jusqu’à la mairie de Beni.
Dans son mémorandum lu devant le maire par Paluku Kavota Pépin, son président, la société civile a dénoncé ce qu’elle qualifie de double jeu de la communauté internationale face à la guerre de balkanisation au Nord-Kivu.
« La société civile de la ville de Beni condamne la complicité de la communauté internationale et son double jeu qui dénote non seulement la balkanisation, mais aussi et surtout le pillage des ressources naturelles », stipule ce mémorandum.
Le conseil urbain de la jeunesse, par l’intermédiaire de Karim Musa, son président, a également présenté son mémorandum. Dans ce dernier, il recommande l’accélération du processus de formation des jeunes pour la réserve armée de défense.
« Les jeunes du Nord-Kivu sont impatients de s’inscrire à la formation de cette dernière, car si les jeunes de Goma étaient déjà formés, ils auraient soutenu et accompagné nos FARDC afin de stopper la situation d’agression », indique le conseil urbain de la jeunesse.
Même son de cloche pour les responsables des associations féminines de Beni qui se sont engagées à soutenir les forces armées et leurs alliés Wazalendo pour que la paix soit restaurée au Nord-Kivu. Outre ces mémorandums, la société civile et ses composantes ont également remis une somme d’argent au maire en guise de soutien aux militaires FARDC et aux Wazalendo blessés sur la ligne de front.
Milan Kayenga depuis Beni