Beni – attaques ADF : À Oicha-Tenambo, les écoles sollicitent leur sécurisation

Malgré la peur, les activités scolaires ont repris depuis lundi dans presque toutes les écoles de la localité Bakila-Tenambo au nord de la commune d’Oicha, territoire de Beni. Cette reprise intervient après quelques jours de suspension suite à l’attaque des ADF le mardi 3 décembre dernier.

Aux environs de neuf heures ce même lundi, les élèves du degré élémentaire que nous avons rencontrés étudiaient l’anglais à l’Institut Tenambo, une école voisine du lieu où l’ennemi a opéré lors de sa récente incursion. Malgré la peur, ils arrivent désormais en grand nombre, a témoigné Kambale Lusenge, le directeur des études dans cette institution.

À quelques mètres de là, nous avons échangé avec une enseignante à l’école primaire Wakalire, toujours dans la localité Bakila-Tenambo. Kathungu Mbulula Espérance affirme qu’en cette période d’examens du premier trimestre, les écoliers se présentent à près de 100 %. Elle appelle les services de sécurité à porter une attention particulière aux écoles situées dans les périphéries.

« Nous demandons aux agents de sécurité de sécuriser les écoles parce que nous sommes là, on ne sait pas ce qui peut arriver pendant la journée. Nous sommes en danger », craint cette enseignante.

À l’école primaire Burutsu, tout se déroule aussi comme à l’accoutumée. La responsable de cette école affirme, cependant, que le matériel scolaire de certains de ses écoliers a été incendié dans leurs maisons pendant cette attaque. Elle lance un appel à l’aide auprès des personnes de bonne volonté.

« La plupart des maisons de nos enfants ont été brûlées. Nous voudrions que les personnes de bonne volonté puissent intervenir. Les enfants victimes viennent sans uniforme ; qu’on les aide pour l’achat des fournitures scolaires, des cahiers… », plaide cette directrice.

L’attaque des ADF à Mapiki et Mateule dans la localité Bakila-Tenambo, survenue dans la soirée du mardi 3 décembre dernier, a ôté la vie à neuf personnes. Plusieurs ont été blessées, d’autres sont encore portées disparues, sans compter les maisons incendiées.

JC Mbafumoja

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