Deux journées sans activités ont été décrétées à partir de ce lundi 10 février 2025 dans le groupement de Baswagha-Madiwe pour dénoncer l’activisme des miliciens Mai-Mai. Cette décision a été prise par la société civile locale le samedi 8 février, au lendemain d’une fusillade impliquant des éléments de l’UPLC, qui a causé la mort de cinq personnes. Cet acte a également été fermement condamné par la société civile des forces vives du secteur de Beni-Mbau, laquelle exhorte l’administrateur du territoire de Beni à intervenir dans cette zone pour résoudre ce problème.
Lors d’une réunion d’urgence réunissant la société civile et les habitants de Baswagha-Madiwe, il a été décidé que les miliciens de l’UPLC doivent libérer leurs positions en raison de leur activisme jugé intolérable.
Dans une déclaration officielle, la société civile a annoncé deux journées sans activité, lundi et mardi, sur l’ensemble du groupement de Madiwe, afin de faire entendre leur cri d’alarme. Justin Kavalami, responsable de la société civile locale, a exprimé son souhait de voir l’autorité de l’État rétablie dans cette région où les miliciens Mai-Mai imposent leur loi.
« La population exige que ces éléments quittent leurs positions. Une fois libérées, ces positions doivent être occupées par les forces loyalistes pour rétablir l’autorité de l’État. Mais lundi et mardi, il n’y aura aucune activité dans le groupement de Baswagha-Madiwe », a déclaré Justin Kavalami.
De son côté, la société civile du secteur de Beni-Mbau appelle les autorités compétentes à prendre la situation de Madiwe avec le plus grand sérieux, face à une dégradation quotidienne de la sécurité. Dalms Nzingene, rapporteur de cette structure, invite l’autorité territoriale à se rendre sur place pour apporter une solution rapide et efficace.
« Les autorités doivent impérativement traiter ce dossier avec sérieux, car la situation risque de pousser la population à fuir complètement Baswagha-Madiwe. Nous risquons également de déplorer davantage de morts. Il est urgent que l’administrateur territorial se rende sur place pour évaluer la situation et trouver des moyens de préserver la paix dans cette région », a-t-il déclaré.
Pour rappel, cinq personnes ont été tuées par balles et quatre autres blessées par des présumés miliciens de l’UPLC le vendredi précédent, en milieu de journée, à Mabalako, dans le groupement de Baswagha-Madiwe.
Sam Kitha D.