Beni : quatre pygmées meurent en deux jours dans les sites de déplacés à Oïcha

Quatre pygmées sont morts en deux jours seulement dans les sites de déplacés de guerre de Luvangira et de la CECA 20 au quartier Oïcha-premier, en commune d’Oïcha, territoire de Beni (Nord-Kivu). Ces déplacés dont deux nouveau-nés sont tous morts des maladies.

Le déboire et désolation étaient visibles sur la face du peuple pygmée lundi 25 novembre 2024. Larmes aux yeux, ils pleuraient quatre de leurs, morts le dimanche et ce lundi 25 novembre. Selon ZABURI Kisubi, président du site de Luvangira bloc 3, ces personnes dont deux nouveau-nés sont mortes, toutes des maladies à l’hôpital général de référence d’Oïcha.

« Nous sommes en deuil. Depuis hier, j’ai perdu mon petit frère et au site de la CECA Mission, trois autres pygmées sont morts. Deux enfants et un majeur. Lui est mort aujourd’hui. Le total est de quatre morts. L’un au site de Luvangira et deux de la CECA20/Mission », révèle-t-il.

Des décès confirmés par l’hôpital général de référence de Oicha. Lors d’un entretien accordé ce mardi 26 novembre 2024 à Radio Moto Oicha, le médecin directeur de cet hôpital précise que les nourrissons morts étaient nés prématurés. Par ailleurs, les causes qui ont occasionné la mort de ces adultes ne sont pas encore bien connues, poursuit le docteur Jérôme Kambale Munyambethe qui promet de s’y impliquer pour en savoir plus.

Les pygmées déplacés de guerre décédés ont été inhumés lundi dernier dans le cimetière public de Matombo, sur organisation de leurs familles avec accompagnement des autorités locales. Un accompagnement salué par Zaburi Kisubi, qui estime que le peuple autochtone pygmée a du mal à s’adapter au milieu urbain. Il invite ainsi les autorités sécuritaires à faciliter leur retour en brousse.

« Ils sont morts des maladies. Merci aux autorités qui nous soutiennent. Nous voulons qu’elles finissent la guerre pour que nous regagnions nos camps. Le climat peut aussi influencer les maladies aux sites. Ce climat, n’est pas celui dans lequel nous vivions en brousse. Aussi la nourriture d’ici n’est pas celle qu’on mangeait», ajoute ce leader pygmée.

La bourgmestre de la commune de Oicha dit être alertée de cette situation. Lundi dernier à l’issue de la parade hebdomadaire au bureau de la commune, Kavira Mwenge Eugénie a promis dépêché ses services dans le site, pour comprendre le problème.

JC Mbafumoja

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