Le M23 au cœur des nouvelles accusations du gouvernement congolais : un livre blanc dénonçant des crimes graves présenté au Musée national à Kinshasa !

« La gouvernance par le crime, des exactions contre les civils et des enlèvements récurrents », voilà comment le gouvernement congolais décrit l’administration du M23 dans les zones sous son contrôle. Son porte-parole a présenté, le mardi 20 mai, un rapport accablant sur les crimes graves commis par le M23 et les RDF lors de la prise et de l’occupation de Goma et Bukavu, entre janvier et avril 2025.

Le ministre Patrick Muyaya a également plaidé pour que justice soit rendue aux victimes de ces atrocités, au-delà des négociations en cours entre le gouvernement et les agresseurs. Au Musée national de la RDC, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a dévoilé un nouveau livre blanc retraçant les crimes perpétrés dans les zones sous occupation du M23. Lors de son intervention, le ministre a dénoncé ce qu’il qualifie de gouvernance par le crime, imposée par le M23 et ses alliés.

Il a mis en lumière les exactions quotidiennes commises contre les femmes, les enfants et les hommes dans ces territoires occupés.

« Il ne se passe aucun jour sans des crimes commis contre des femmes, des crimes commis contre des enfants, contre des patients dans des hôpitaux. La vigilance, nous devons l’avoir de façon continue parce que nous avons peut-être entamé, avec les dernières évolutions, la phase d’atterrissage d’un conflit qui dure depuis plus de 30 ans », a-t-il dit.

Patrick Muyaya a également insisté sur la nécessité de rendre justice aux victimes. Selon lui, cette justice ne doit pas être sacrifiée au prix de la paix lors des différents processus de médiation et de négociation. Il a souligné que la meilleure consolation pour les familles des victimes réside dans le fait de voir les responsables répondre de leurs actes.

Notons que le document présenté, fruit d’un travail de documentation, a été dirigé par le professeur Ntumba Luaba, coordonnateur du mécanisme national de suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Cette activité a rassemblé plusieurs personnalités du pays ainsi que des membres du gouvernement, notamment les ministres de l’Intérieur et de la Défense.

Sam Kitha D.

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