Le bilan de l’attaque attribuée aux rebelles ADF au village de Makoko en chefferie des Baswagha, dans le territoire de Lubero, s’est alourdi. Il est passé de 18 à une trentaine de civils sauvagement tués. Ce chiffre s’accroît après la découverte d’autres corps au cours de la fouille menée ce jeudi 16 janvier 2025 par les jeunes volontaires.
Selon le président de la société civile Forces Vives de Musyenene, de nombreux jeunes qui se sont mobilisés pour aller récupérer les corps sur le lieu du drame sont aussi tombés dans une embuscade de ces mêmes rebelles. Un jeune garçon a été atteint par balle au niveau de sa jambe, une situation qui a entraîné l’abandon des corps qui gisent encore sur le sol.
« La situation est tellement compliquée parce que nous n’avons même pas récupéré les corps. Nous n’avons récupéré que le corps du Mwami, celui qui a été récupéré hier. Mais tous les corps gisent toujours sur le sol. Le matin, les jeunes qui voulaient s’organiser pour aller récupérer les corps ont été attaqués. Il y a eu un blessé. Makoko est vidé de sa population, à Muhangi il ne reste que quelques personnes au centre, mais la situation est vraiment compliquée à Makoko », déplore Kambale Maboko.
Signalons que parmi les victimes de cette attaque figurent le chef du groupement Bulengya, son secrétaire, son chauffeur et ses gardes du corps. Cette attaque du village de Makoko par les ADF est survenue un jour après celle déplorée au village Masakoki, situé à près de 15 kilomètres à l’ouest de Vuyinga Centre dans la même zone.
Là, 11 personnes ont péri lors de cette attaque. Dans tous les cas, les rebelles de l’ADF ont pillé systématiquement ces villages. Consécutivement à ces attaques, la plupart des habitants des villages attaqués ont fui vers les milieux supposés sécurisés, rapporte notre source dans la zone.
Rédaction.