Le territoire de Beni dispose désormais d’une proposition de plan local de sécurité actualisé. Il a été élaboré lors d’une session d’opérationnalisation du comité local de sécurité de ce territoire, dans le cadre de la bonne gouvernance sécuritaire participative. Durant 5 jours, soit du 2 au 6 juin 2025, les différentes autorités des entités territoriales de Beni et autres acteurs communautaires se sont réunis à Oicha, dans la salle de la Radio Moto pour la cause.
Ils étaient près de 50, ces membres de la communauté qui ont pris part à cet atelier. Après des exposés sur la vision territoriale, la gouvernance sécuritaire, l’analyse des risques et le diagnostic local de sécurité, les participants se sont plusieurs fois retrouvés aux carrefours pour élaborer la cartographie sécuritaire du territoire. C’était avant l’identification des problèmes et menaces, leurs causes, conséquences et les actions à mener pour y faire face.
Plus de 10 problèmes ont été évoqués, dont 7 priorisés. Parmi ceux-ci, deux nouveaux problèmes qui ne figuraient pas dans l’ancien plan élaboré en 2017. Plusieurs entités se sont retrouvées dans ce plan, au regard des problèmes qui les rongent. Comme la commune de Mangina, où le président de la société civile, Mwongozi Vunyatsi, se dit satisfait.
« Dans tout le territoire, vous comprenez que le problème serait presque le même. Je viens d’identifier quelques problèmes qui sont d’ailleurs repris dans notre plan de sécurité, notamment l’activisme des groupes armés ainsi que le banditisme urbain et la criminalité. C’est-à-dire que c’est une satisfaction. »
Ce plan de sécurité n’est qu’une proposition qui attend la validation en vue de sa mise en œuvre. Les travaux de toilettage se poursuivent. Au terme de la session ce vendredi, plusieurs discours ont été prononcés. Comme celui de la société civile, représentée par Janvier Kasayiryo qui a salué l’initiative. Au nom des autorités territoriales, le bourgmestre de Mangina a aussi appelé à la capitalisation de cette formation.
Message réitéré par l’inspecteur adjoint de la territoriale, antenne de Butembo, Bwanakawa Martin, qui a insisté sur le changement dans la manière de faire.
« Travailler maintenant pour honorer notre État. Je ne veux pas qu’à cause de vous, on commence à critiquer l’État. Le commandant ici nous tracasse, que voit-on ? L’État congolais. Vous représentez l’État congolais, travaillez pour honorer l’État congolais. Il ne faut pas qu’on puisse chaque jour parler de votre service dans la commune », conseille-t-il.
L’administrateur assistant du territoire de Beni, colonel Kaloni Shalunga, dans son mot de clôture, a aussi salué l’engagement des différents chefs.
L’ambiance de clôture était au rythme du slogan « autorité pouvoir ». Il convient de préciser que l’activité était organisée par l’inspection provinciale de la territoriale du Nord-Kivu avec l’appui de la MONUSCO. Après Oicha, la même activité s’organisera en ville de Beni pour la première fois.
Nganga Victor Mbafumoja