Une délégation de l’intersyndical des médecins et infirmiers de Beni ville et territoire a été reçue lundi 03 juin 2024 par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, général major Peter Cirimwami à Goma, chef-lieu de cette province.
C’est sur appel de l’autorité provinciale que cette délégation composée de 6 personnes notamment deux médecins, trois infirmiers et un acteur de la société civile séjournait en ville de Goma depuis la semaine dernière. Cela a fait suite au déclenchement, par ce personnel soignant, d’une série d’actions dont la grève administrative, pour décrier l’insécurité dont sont aussi victimes les professionnels de la santé voire les structures sanitaires.
La délégation de l’intersyndicale des médecins et infirmiers de Beni ville et territoire a été reçu lundi 03 juin2024, mais rien ne filtre encore des échanges que ce personnel soignant a eus avec l’exécutif provincial. Docteur Godefroid MBEGHO, porte parole de l’intersyndical et qui fait partie de la délégation promet en parler lors de la réunion de restitution qui sera convoquée dès qu’ils fouleront le sol de Beni, dit-il.
Précision que les deux médecins membres de cette délégation de 6 personnes sont venus du SYNAMED, les trois infirmiers sont aussi venus de leur syndicat. Pour le compte de la société civile, c’est Kakule Kirimba Richard, premier vice-président de la société civile de territoire de Beni qui y était.
Disons que l’entretient entre le personnel soignant de Beni ville et territoire et le gouverneur du Nord-Kivu fait suite aux actions déclenchées depuis jeudi 16 mai 2024, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire ténue à Oicha par l’intersyndical des médecins et infirmiers de Beni ville et territoire. Parmi ces action, les médecins et infirmiers avaient décidé d’entamer la grève administrative, synonyme du non envoie des rapports à leurs hiérarchies jusqu’à nouvel ordre.
Mais aussi de l’adoption d’un service minimum du matin à 15 heures, avec la suspension des garde-nuit pour les structures situées aux périphéries et la fermeture des structures sanitaires situées dans les zones rouges. Parmi ces structures, les centres de santé Pasala, Musuku, Mbutaba, Tulizeni, Mamove, Samboko, et Kokola.
Les réclamations du personnel soignant de Beni
Par cet agissement, le personnel soignant demande plus de sécurité, l’indemnisation des familles des prestataires décédés, la réhabilitation ou construction des structures incendiées et leur équipement, la paie de la prime de risque, de la prime de brousse, la mécanisation des prestataires et régulation de la situation administrative des N U. Les médecins et infirmiers avaient ainsi prévu de rencontrer le commandant des opérations militaires dans le grand Nord-Kivu, l’administrateur de territoire de Beni, le gouverneur de province, même le président de la république.
Les conséquences des actions des professionnels de la santé
Leurs décisions tombaient, alors que la partie grand Nord-Kivu fait face, d’une part, à l’épidémie de la conjonctivite virale qui affecte les yeux. De l’autre à l’épidémie de rougeole. Mouvement de grève, surtout administrative, avec d’énormes conséquences en zone de santé d’Oicha. Samedi 25 mai 2024, l’infirmier superviseur chargé des soins préventifs et surveillance épidémiologique a parlé des difficultés que connait le bureau central de la zone de santé d’Oicha pour contenir cette maladie.
Le nombre des cas de la conjonctivite virale augmente dans la communauté comme à Oicha, mais la zone de santé s’informe à partir de la Radio sur les milieux les plus touchés comme les écoles, s’inquiétait Kule Kyusa qui citait la Radio Moto Oicha qui les avait alertés. Les mêmes difficultés sont rencontrées pour le cas de Kainama qui connait l’épidémie de rougeole, ajoutait cet agent de santé.
Nganga Victor Mbafumoja