Le ministre congolais de la Justice promet la libération à tout prisonnier ou détenu qui dénoncera les complices des agresseurs de la RDC vivant au pays ou à l’extérieur du pays. Maître Constant MUTAMBA l’a dit samedi 23 novembre dernier, lors de sa visite à la prison centrale de Goma/Munzenze.
Il était dans la suite de la délégation de Judith SUMINUA, Première ministre et cheffe du gouvernement congolais en mission d’évaluation de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri. Le ministre de la Justice affirme que des travaux sont en cours pour identifier les détenus qui peuvent être libérés.
« Tout ce monde qui est manipulé par le Rwanda et ce Kagame-là, nous allons les arrêter et les transférer à ANGENGA. Kagame lui-même, on va l’arrêter. Et vous qui êtes en contact avec les Rwandais, Kagame, sachez qu’on va vous sortir d’ici jusqu’à ANGENGA. Vous appréciez vos conditions de vie ici ? Les autres ici sont même innocents, n’est-ce pas ? Mais ils sont confondus avec ceux qui acceptent la corruption, les traîtres qui travaillent pour Kagame, le criminel qui tue les Congolais », a dit Constant Mutamba.
Et d’ajouter : « Cela nous met en difficulté de libérer les gens, comme on le fait à Makala, parce que vous ne voulez pas dénoncer les gens qui manipulent à partir du Rwanda. Sachez que l’ennemi du peuple congolais, c’est Kagame. Et si vous nous facilitez la tâche, cela nous permettra de dire que les innocents quittent cet endroit. Alors, mobilisez-vous, dénoncez. Si vous avez une information, il faut la donner et si vous le faites, vous recouvrerez votre liberté. Ceux qui le font à Makala, à Ndolo, sont libérés parce qu’ils nous aident à dénoncer les traîtres. Les traîtres doivent être tués. Et nous allons récupérer Rutshuru, Masisi, tout le territoire. Il faut un grand travail. On m’a fait une première liste, je suis en train de signer la libération conditionnelle, après différents travaux pour que d’autres personnes fassent quoi ? », s’interroge-t-il.
Il sied de préciser que les conditions de détention sont ces jours-ci catastrophiques dans différentes prisons de la province du Nord-Kivu, suite notamment au surpeuplement.
Nganga Victor