« Ne pas être prêt à mourir pour défendre ses droits, c’est se faire complice de son bourreau ! ». Voilà le mot d’ordre du FCC pour résister à l’ambitieux projet de changement de la constitution par l’Union Sacrée.
Dans un communiqué rendu public le dimanche 27 octobre, la plateforme politique de l’ancien président congolais Joseph Kabila exprime son indignation face à ce projet, qu’elle considère comme une menace pour les fondements de la démocratie en RDC.
Le FCC dénonce cette initiative, qu’il juge préjudiciable à la démocratie et à la stabilité nationale. Selon le même communiqué, cette démarche remet en cause le pacte républicain établi lors du dialogue inter-congolais de Sun City, approuvé par de principaux acteurs politiques, dont Étienne Tshisekedi WAMULUMBA, d’heureuse mémoire.
Le FCC rappelle que la Constitution du 18 février 2006, adoptée par référendum populaire, est le fruit d’un processus participatif impliquant l’ensemble des Congolais. La plateforme, FCC, souligne également que des missions de consultation étaient menées dans toutes les provinces avant la rédaction du texte constitutionnel.
L’ancien régime présidentiel tonne et persiste que la constitution de 2006 était écrite à Kisangani précisément à SIMISIMI dans les enceintes de la mission Catholique Saint-Gabriel en 2004 et non à l’étranger, comme l’a mentionné l’autorité morale de l’Union Sacrée. Aussi le FCC note-t-il que cette constitution était rédigée par des congolais et non des étrangers.
Les véritables motivations derrière ce projet de modification de la Constitution, martèle le FCC, sont l’instauration d’une présidence à vie, le cumul et l’abus du pouvoir. Loin d’un simple ajustement, le FCC y voit une tentative de défaire les acquis démocratiques et de renforcer un régime déjà caractérisé par des violations répétées des droits et des libertés. Et d’ajouter que ce projet de modification de la constitution de 2006 est une déclaration de guerre contre le peuple congolais.
Le FCC rappelle que le peuple congolais a toujours su se lever pour défendre ses intérêts, citant des exemples historiques de résistance en 1959, 1992, 1997 et 1998. Le FCC appelle donc les forces politiques et sociales qui s’opposent à la dictature à se mobiliser pour faire blocus à ce projet funeste.
Le FCC alerte sur les risques de conduire le pays à l’arbitraire, au Chaos ainsi qu’à la non légitimité des institutions. Autrement dit, le FCC considère ce projet de dangereux pour la paix, l’unité et la stabilité du pays. In fine, pareil projet fâche les héros nationaux et choque la souveraineté du peuple congolais, conclut ce communiqué signé par Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, président de la cellule de crise du FCC.
Sam KITHA D. et Roland KAMAVU