Joseph KABILA KABANGE annonce son retour au pays après six ans d’absence, dont une année d’exil en Afrique du Sud. L’ancien président de la République démocratique du Congo compte rentrer, sans délai, par l’Est du pays. C’est dans une déclaration écrite mardi 8 avril, consultée par RFI, que l’ancien chef de l’État congolais a annoncé son prochain retour au pays.
Joseph KABILA KABANGE compte « rentrer sans délai », et donc dans les prochains jours, mais sans donner de date précise pour son retour. Il rentrera au pays par l’Est, sans préciser la province. Joseph KABILA dit avoir décidé de commencer par la partie orientale de la RDC, « parce que c’est là qu’il y a péril en la demeure ».
Il affirme avoir consulté plusieurs dirigeants ou ex-dirigeants de la région, ainsi que des acteurs politiques et sociaux congolais ou étrangers, avant de prendre sa décision, note notre source. L’homme de KINGAKATI revient dans le pays qu’il a dirigé entre 2001 et 2019 au regard, selon lui, de la gravité de la situation sécuritaire et institutionnelle sur place.
Il justifie également sa décision par sa volonté de contribuer à la recherche d’une solution à la crise que le pays traverse actuellement. Joseph KABILA qualifie la situation actuelle en RDC d’« hors de contrôle » et juge que l’heure est venue pour lui de « rentrer sans délai », « compte tenu de la dégradation de la situation sécuritaire à travers toute la nation ainsi que de la déliquescence qui gangrène tous les secteurs de la vie nationale ».
Depuis un an, l’ancien président de la République s’est officiellement installé en Afrique du Sud pour travailler sur une thèse consacrée aux relations entre la Chine et la RDC. Un travail qu’il pourra abandonner ou suspendre pour rentrer au pays. Les intentions de KABILA restent à découvrir.
Son entourage, cité par RFI, n’exclut pas l’hypothèse selon laquelle Joseph KABILA et l’AFC/M23 de Corneille Nangaa devraient faire cause commune. Mais cet entourage de l’ancien chef de l’État s’est contenté d’une réponse laconique, estimant qu’il est possible de participer à l’action de l’AFC.
Ces déclarations sont intervenues alors que les consultations, à l’appel du président Félix Tshisekedi, prenaient fin mardi à Kinshasa en vue de la composition d’un gouvernement d’union nationale. Le Front commun pour le Congo de Joseph KABILA est parmi les principales plateformes politiques de l’opposition qui se sont opposées à cette démarche.
Rédaction