Beni : « à chaque couchée du soleil c’est la peur qui gagne les esprits des femmes et enfants de Mangina » KAHINDO KASOKI Martinette

A L’Est de la RD Congo, les groupes armés locaux et étrangers dont les rebelles des forces démocratiques et alliées (ADF)  ont  multiplié leurs attaques contre plusieurs entités des provinces du Nord-Kivu et Ituri. Ces confits armés ont causé le déplacement des hommes, femmes et enfants vers d’autres entités jugées en sécurité  abandonnant tout derrière eux.

S’exprimant sur le quotidien de la femme dans la zone insécurisée, madame KAHINDO KASOKI Martinette, coordonatrice du réseau des associations d’épargne et de crédit (AVEC) en commune de Mangina, située à une vingtaine de Kilomètres à l’Ouest de la ville de Beni, indique que cette situation a causé un traumatisme dans le chef des habitants essentiellement des femmes et enfants.

 Elle affirme qu’à chaque couchée du soleil c’est la peur qui gagne les esprits des femmes et enfants vivant dans la commune de Mangina.  Ces femmes rurales n’accèdent plus à leurs  champs et se trouvent sans occupation  suite à la  situation sécuritaire qui sévit dans région depuis 2014.

« La femme de Mangina est totalement traumatisée par les différentes incursions des rebelles dans la région. Etant qu’une femme rurale, elle n’accède plus à son champ suite à cette situation »  se désole  KAHINDO KASOKI Martinette

Madame KASOKI Martinette, a par ailleurs, souligné qu’en dépit de cette situation précaire une résilience s’observe  chez certaines femmes. Elle affirme que ces femmes se débrouillent dans diverse manière pour trouver le pain quotidien. Elle parle par exemple, de la création des petits jardins dans les  parcelles pour subvenir surtout au besoin alimentaire de leur la famille.

Enfin, cette défenseure des droits de la femme invite les services de sécurité à prendre leur responsabilité en main pour que la paix revienne dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa. Et ce, pour permettre le retour effectif des habitants dans leurs milieux naturels.

Edwige RUHANGA     

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