Beni : la société civile d’Oicha en appelle au Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC pour plaider en faveur de la paix sur la scène internationale

La société civile noyau d’Oicha recommande au Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC de plaider également sur la scène internationale en faveur de la paix dans la région. Elle a émis ce vœu ce vendredi 12 juillet 2024, au lendemain de la visite de Bruno Lemarquis au site de déplacés de LUVANGIRA, au quartier Oicha 1er.

Pour le président de la société civile, noyau d’Oicha, la région subit les conséquences de la guerre depuis de nombreuses années. Isaac KAVALAMI salue la visite de Bruno Lemarquis dans un site de déplacés, où il a pu constater et recueillir des témoignages sur les conditions de vie difficiles de ces personnes.

Selon lui, outre la situation humanitaire, le Coordonnateur humanitaire de l’ONU en RDC devrait également plaider sur la scène internationale, notamment auprès de l’ONU, pour le rétablissement de la paix. Il estime qu’une paix durable permettrait à chacun de rentrer chez soi et de n’avoir plus besoin d’aide humanitaire.

Si vous passez au site de déplacés, vous comprendrez mieux la souffrance avec laquelle ces gens sont en train de vivre. C’est inhumain. Donc, l’essentiel n’est pas de venir s’imprégner de la situation. L’essentiel, c’est de trouver une réponse à des causes, des problèmes de la guerre. Il est haut placé. Il a la qualité de dire, de défendre, même au niveau des Nations unies, si la situation sur la situation sécuritaire de chez nous. Ce que nous voulons, c’est le retour de la paix. Donc, nous disons que le gouvernement doit prendre conscience. Nous devons quitter dans la lethargie. Nous avons besoin que ces déplacés retournent dans leur champ et ne pas dépendre aux aides humanitaires.”, a-t-il déclaré.

Dès son arrivée dans la région de Beni, Bruno Lemarquis a reconnu que la situation humanitaire en RDC est très grave et dramatique. Selon lui, il s’agit de la crise humanitaire la plus prolongée au monde, l’une des plus complexes et des plus graves, mais aussi la plus négligée. Il estime qu’il est nécessaire de travailler sur des solutions durables pour permettre aux déplacés de retourner chez eux.

Les humanitaires font tout ce qu’ils peuvent pour alerter la communauté internationale, alerter aussi à Kinshasa pour que tous les moyens soient mis pour appuyer les personnes vulnérables, les personnes déplacées. Mais la meilleure façon d’avoir une bonne réponse humanitaire, c’est d’avoir des résultats sur les solutions politiques pour que certains des conflits s’arrêtent. C’est important de travailler sur les causes des conflits, notamment la cause du foncier. Et aussi, il faut travailler sur ce qu’on appelle les solutions durables, c’est-à-dire que dès que c’est possible, il faut aider les déplacés à retourner chez eux.” explique-t-il.

Pour lui, il est nécessaire d’élaborer des plans de contingence et leur mise en œuvre qui s’avère indispensable pour répondre tant soit peu à la crise humanitaire à ce moment où le processus de désengagement de la MONUSCO est en cours dans l’Est de la RDC.

SAMK.

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