Il s’observe une bande de charlatans dans les rangs du service vétérinaire à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. Ces derniers, sans qualification et non reconnus officiellement, vont jusqu’à examiner des bêtes égorgées ou mortes naturellement dans la communauté. L’alerte vient du service vétérinaire de cette entité.
Dans un entretien avec la radio Moto Oïcha, Patrick Mubarikiwa, son coordinateur, prévient la communauté. Pour lui, la population ne doit pas ignorer que toute bête morte naturellement est interdite à la consommation sans analyse des spécialistes en santé animale.
Ne pas consommer une bête morte d’elle-même, c’est se prémunir de tous les risques sanitaires, notamment les zoonoses, rappelle l’ingénieur Patrick Mubarikiwa. Il fait allusion à la maladie d’Anthrax qui continue d’attaquer les animaux même dans la commune d’Oïcha, citant deux porcs retrouvés morts la semaine dernière d’une maladie qui reste à déterminer dans l’un des quartiers de la commune.
« Nous sommes à la phase où l’anthrax a été déclarée dans notre zone et les bêtes meurent dans nos différents sites d’élevage de notre commune. La semaine passée, deux porcs sont décédés. Ils présentaient des hémorragies », alerte Patrick Mubarikiwa.
Ce chef du service vétérinaire déplore ce qu’il qualifie de charlatanisme dans son secteur. Il cite des personnes, sans qualification, qui se lancent dans le traitement du bétail. Pour lui, une personne ayant la qualité de traiter un animal doit remplir certaines conditions. Il précise que les élèves en option vétérinaire ne sont pas nécessairement vétérinaires et ne sont pas autorisés à œuvrer comme spécialistes en santé animale.
Notre source appelle les éleveurs à plus de prudence et à bien choisir les vétérinaires. Cela pourrait les aider à s’assurer de la bonne prise en charge de leur bétail, indique le chef du service vétérinaire.
Kombi Janvier.