Beni – Reprise des activités sanitaires : Satisfaits, les malades appellent le gouvernement à répondre aux revendications des soignants
Les activités ont repris dans les structures sanitaires de la ville et territoire de Beni (Nord-Kivu) ce mercredi 22 mai 2024, après deux jours de deuil décrétés par l’intersyndicale des médecins et infirmiers de ces deux entités administratives.
Dans une ronde effectuée dans 5 structures sanitaires fonctionnant en commune d’Oicha et environs, toutes les portes ont été ouvertes. C’est comme à l’hôpital général de référence d’Oicha, où les activités se déroulaient normalement depuis tôt le matin. Aux centres de santé Mambabeka, Kithevia ,Masosi et Pakanza situés à Oicha ainsi qu’au centre de santé Tenambo les malades qui sont arrivés ce mercredi 22 mai 2024 ont été pris en charge comme à l’accoutumé.
Cette reprise des activités par les médecins et infirmiers soulage plus d’un malade. C’est comme cette femme alitée au centre de santé Mambabeka/Merlin.
‹‹Le dimanche suis arrivée à l’hôpital. On m’a internée puis me ramener à la maison le lundi très tôt suite à la grève du personnel soignant. Ces deux jours de grève je restais assise à la maison dans un mauvais état. Je pouvais pas venir à l’hôpital car les portes étaient fermées. Ce troisième jour suis revenue, on m’a accueilli car la grève est finie››, a-t-elle indiqué.
Au centre de santé Masosi Kyavisiko qui est parmi les structures sanitaires qui fonctionnent en service minimum suite à l’insécurité, nous rencontrons cette autre femme qui a eu des malaises depuis dimanche dernier mais, elle ne savait pas dans quelle structure sanitaire se diriger. Ce mercredi, elle est heureuse d’être prise en charge par des prestataires de soins de santé après deux jours de souffrance.
‹‹Ma santé était critique depuis dimanche. C’est aujourd’hui que suis venue à l’hôpital car on me disait qu’il y a grève des infirmiers. C’est ce mercredi que je suis venue à l’hôpital car étant finie. Je viens de recevoir les médicaments. Je remercie les infirmiers. Que le gouvernement sécurise les hôpitaux pour la sécurité des soignants››, exige cette femme.
Il faut dire qu’après ces deux journées de deuil décrétées par l’intersyndicale des médecins et infirmiers dans la région de Beni, les prestataires de soin poursuivent avec la grève administrative. Aucun rapport ne sera envoyé à la hiérarchie lors de cette grève, indique l’intersyndicale.
Wynnie Lusenge
Serge BWANASHAMBA
Notre pays est en état de détérioration.. si le gouvernement n’agit pas urgemment, la population va mourir pas seulement par les massacres, mais aussi par le manque du confort du malade et d’autres soins bien établis.. Deux jours sans la prise en charge de patients, c’est comparable à deux jours d’un patient dans une tombe en attente de quelqu’un pour le déterrer
Ferdinand Syavuyirwa
Merci pour votre commentaire cher Serge
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