L’Union européenne annoncera lundi 17 mars prochain des sanctions individuelles contre des autorités rwandaises. Le Conseil de l’Union européenne se réunira pour évaluer, une nouvelle fois, la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo, où la rébellion du M23 mène la guerre avec le soutien du Rwanda.
Selon nos sources, l’Union européenne a déjà confirmé qu’une liste était en cours de préparation pour ces sanctions individuelles visant des autorités rwandaises. Cette organisation avait jusqu’à présent imposé des sanctions politiques contre le Rwanda pour son rôle dans la déstabilisation de l’est congolais, en suspendant ses consultations en matière de défense avec le Rwanda et en annonçant un réexamen du mémorandum d’entente sur les matières premières stratégiques.
Pendant ce temps, le Rwanda mène une tournée diplomatique en Europe. Vendredi dernier, le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Olivier Nduhungirehe, a notamment rencontré Kaja Kallas, haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne.
Si l’UE inflige des sanctions individuelles aux acteurs rwandais, elle rejoindra également les États-Unis qui avaient déjà donné le ton. Il y a quelques semaines, les États-Unis ont annoncé des sanctions financières contre le ministre rwandais de l’Intégration régionale, James Kabarebe. Celui-ci est accusé d’orchestrer le soutien du Rwanda au M23 dans l’est de la RDC.
Il est une personnalité politique et militaire de premier plan qui a joué un rôle essentiel dans les conflits en RDC au cours des trois dernières décennies. À ses côtés, le porte-parole du M23, Lawrence Kanyuka, a également été sanctionné.
Kavetya Mbusa Muyeye.