Monsieur le Ministre,
Je tiens à vous adresser mes sincères félicitations pour votre récente nomination en tant que ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire au sein du nouveau gouvernement Sama II. J’ai été heureux d’apprendre que vous avez conservé votre poste important.
Comme vous le savez, le système d’enseignement supérieur en RDC est confronté à de nombreux défis qui ont entraîné un manque de compétitivité sur la scène mondiale. Il est impératif que le Ministère adopte des approches innovantes et mette en œuvre des réformes qui amélioreront la qualité de l’enseignement, renforceront l’accès aux ressources et encourageront une culture de recherche et d’innovation.
Je vous exhorte donc à prendre des mesures audacieuses pour introduire les réformes et l’innovation dont le secteur a grandement besoin. Votre dévouement et votre engagement à améliorer la qualité de l’enseignement supérieur et à offrir des opportunités aux jeunes en RDC sont véritablement louables.
Cependant, durant le gouvernement Sama I, votre vision et votre travail acharné par La vague de fermeture des instituts supérieurs et des universités dans le pays en raison, je présume, de leur performance ou esthétique n’ont pas contribué de manière significative à la croissance et à l’avancement de ce secteur, et cela a été contreproductif pour relever les défis auxquels celui-ci est confronté.
L’idée selon laquelle un gouvernement devrait réglementer plutôt que contrôler est une approche courante en matière de gouvernance, en particulier dans les sociétés démocratiques où les libertés et droits individuels sont valorisés. Dans l’enseignement supérieur, la réglementation permet d’établir des règles et des lignes directrices favorisant l’équité et la qualité, tout en permettant aux individus et aux établissements d’enseignement supérieur de prendre leurs propres décisions et de poursuivre leurs propres intérêts dans le cadre de ces règles.
Bien que je comprenne la nécessité de protéger les étudiants, je crois qu’il est important de trouver des solutions alternatives pour améliorer la qualité de l’enseignement supérieur en RDC et ne pas les priver de l’apprentissage que les étudiants méritent. Le développement de la RDC ne viendra pas des titres académiques mais des marchés des idées dont le monde académique devrait être un des principaux mais n’en est pas étant que la recherche est rabaissée à des exercices cérébraux.
Plutôt que de fermer les instituts supérieurs et les universités, le ministère de l’Enseignement Supérieur peut jouer un rôle clé en développant et en mettant en œuvre un système de classement groupant de A à E les établissements d’enseignement supérieur dans le pays. « A » seraient ceux qui seraient dans le top 100 du classement des universités africaines. Et « E » regrouperait ceux du bas de l’échelle.
Un tel système permettrait de mieux évaluer et classer les universités et les institutions d’enseignement supérieur en fonction de critères tels que la réputation académique, les ressources du corps enseignant, le ratio enseignant/étudiant, les citations de recherche, les publications dans les meilleures revues académiques, le ratio d’étudiants internationaux, les ressources financières telles le nombre et le montant des subventions de projets de recherche par chercheur principal et l’impact sociétal.
Un tel système de classement pourrait également servir de source d’inspiration pour les établissements d’enseignement supérieur, en les incitant à améliorer la qualité de leur enseignement et de leurs recherches pour se hisser en haut du classement. Cela pourrait également contribuer à stimuler la concurrence entre les établissements et encourager une culture de l’excellence.
Je vous exhorte donc à envisager la mise en place d’un tel système de classement pour les établissements d’enseignement supérieur dans le pays. Nous avons besoin de leaders audacieux et visionnaires pour transformer le système éducatif en RDC et le positionner pour réussir au 21e siècle.
En ce qui concerne la question du financement de la modernisation du système éducatif en RDC et l’octroi d’aides financières aux étudiants sous forme de bourses ou de dettes, cela est lié à la modernisation de l’ensemble de l’économie, en particulier du secteur financier. Ainsi, cela échappe à votre contrôle.
Je vous remercie de votre attention à cette question importante.
Encore une fois, félicitations pour votre reconduction en tant que ministre de l’Enseignement Supérieur, et je vous souhaite le meilleur dans vos futures entreprises.
Cordialement,
Jo M. Sekimonyo