Beni – 16 jours d’activisme contre les VBG : les enseignants et écoliers prônent la parité dans les écoles à Oïcha

La parité, c’est aussi l’égalité dans l’attribution des tâches aux écoliers des écoles primaires de la commune d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu). Dans le cadre de sa série de reportages sur les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, Radio Moto Oïcha s’est entretenue avec différents enseignants et écoliers ce mercredi.

Les apprenants témoignent de l’égalité dont ils bénéficient. À l’école primaire Mamiki où nous nous sommes rendus, les écoliers, filles et garçons, se mobilisent ensemble dans le nettoyage de leur concession. Kavira Kosmas Aline et Kambale Mulengemerwa Moïse témoignent que l’égalité dans l’attribution et l’exécution des tâches est devenue une coutume dans leur établissement, grâce à l’égalitarisme que prônent leurs enseignants.

« Nous balayons notre cour scolaire. Les hommes aussi balaient et non seulement les femmes. On est habitués comme cela. Les garçons qui ne balaient pas doivent aussi commencer », ont-ils dit.

La parité est aussi respectée à l’école primaire Amani, comme dans plusieurs autres écoles de la commune d’Oïcha. Mumbere Elisée Bertin, un éducateur que nous y avons rencontré, s’active dans la sensibilisation des apprenants sur la parité. Il affirme que cette politique les prépare à leur intégration dans la vie socioprofessionnelle.

« Nous traitons les enfants dans l’égalité. Avec le système de brigade scolaire que nous avons initié, nous avons des chefs de brigade qui sont des filles, des chefs de brigade qui sont des garçons. Et quand il s’agit de balayage, tous doivent balayer, garçons comme filles, parce que nous sommes dans une école mixte. Nous faisons cela parce que nous devons aussi apprendre aux enfants qu’il n’y a jamais eu de travaux propres aux filles ou aux garçons. Faire voir à l’enfant comment sera sa vie future ; s’il trouve un emploi qu’une femme peut exercer, il s’en sortira facilement », affirme cet enseignant du primaire.

La campagne mondiale des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre est une occasion pour le monde entier de promouvoir un changement de comportement, en mettant l’accent sur une masculinité positive et les normes liées à l’égalité des genres. Pour cette année 2024, le thème retenu au niveau national est « Unis pour protéger les femmes et les filles ».

Jean-Claude Mbafumoja

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