Le prix du carburant a augmenté dans la commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu. Depuis dimanche 16 juin dernier, 1 litre d’essence qui était auparavant à 3500 et 3600 FC se négocie aujourd’hui à 4500 voire 5000 FC. Cette situation est due à la rareté de ces produits pétroliers, puisque les véhicules utilisés pour leur transport sont bloqués en Ouganda voisin.
Trophim MBAHINGANA, secrétaire administratif de l’association des revendeurs de carburant dans la commune d’Oicha, explique que la rareté des produits pétroliers a été constatée depuis la fin de la semaine dernière. Les deux pays, la RDC et l’Ouganda, doivent se réunir pour trouver une solution à ce problème, suggère notre source.
Le transport en commun est affecté par cette situation. Le prix d’une course en moto ou en voiture a augmenté dans la commune d’Oicha. Certains conducteurs de moto-taxis rencontrés à Oicha affirment ne pas avoir d’autres options.
« Comme le prix du carburant a augmenté, nous, conducteurs de taxi, avons du mal à fixer le prix de la course, les clients commencent à douter de nos tarifs alors que nous achetons aujourd’hui 1 litre d’essence à 4500 FC. Ceux qui gèrent le secteur des hydrocarbures doivent résoudre ce problème le plus rapidement possible », indique un conducteur de taxi-moto à Oïcha.
Les véhicules transportant les produits pétroliers seraient bloqués en Ouganda aux côtés de ceux transportant des produits alimentaires en transit et destinés à la RDC. Cela est lié au projet de délocalisation du marché des poissons de Kasindi vers l’Ouganda. Cette situation a entraîné un mouvement de grève de la part de la société civile du groupement Basongora.
Christian Vathenaye