Les élèves de l’Institut Mabalako exigent l’évacuation des déplacés de guerre de leurs salles de classes. Cette école officielle fonctionne au quartier Pakanza, en commune d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Ces élèves se disent gêner par ce qu’ils qualifient de désordres, surtout liés à l’insalubrité, orchestrés par ces locataires de salles de classes, ces victimes de l’insécurité à Beni et environs.
C’est ainsi qu’ils décident de suspendre les cours en attendant, selon eux, que le bourgmestre d’Oicha organise un retrait pacifique de ces déplacés. En effet, c’est après la parade matinale de ce lundi à l’institut Mabalako, que les élèves ont boycotté les cours.
Les enseignants devant les salles de classes ont assisté à des groupuscules d’élèves, certains qui commençaient déjà à rentrer. Par ce geste, ils exigent le départ de déplacés de guerre avec qui, ils cohabitent difficilement, selon eux, depuis plusieurs années. Pour ce fait, deux lettres ont été adressées sans suite, à l’autorité communale, soutient Matthieu KASEREKA MUSANZA, président du comité d’élèves de l’institut Mabalako.
Contacté, le bourgmestre d’Oicha reconnait avoir reçu les lettres lui adressées relatives à cette situation. KAMBALE Kikuku Nicolas regrette, cependant, que ces élèves décident ainsi, alors qu’ils existaient déjà des mécanismes adoptés pour une cohabitation pacifique.
Cette situation a aussi affecté le complexe scolaire Mukakira fonctionnant dans la même concession, où les activités scolaires ont été paralysées ce lundi. Certains déplacés rencontrés ce matin dans la cour scolaire de l’institut Mabalako disaient ne pas être informés de la nouvelle décision des élèves quant à leur présence dans les salles de classe.
Nganga Victor