Beni-lutte contre les VBG: la masculinité positive se vit dans un restaurant tenu par un couple à Oicha-Tenambo

Les fruits des différentes campagnes de sensibilisation lancées chaque année dans le monde contre les violences basées sur le genre sont palpables dans la communauté locale. En commune d’Oicha comme dans la localité voisine de Tenambo dans le territoire de Beni, certains hommes prônent, sans gêne, la masculinité positive.

C’est le cas d’un père de famille qui tient, avec sa femme, un restaurant à Tenambo, une localité située au nord d’Oicha. Nous l’avons trouvé en plein triage des haricots le matin du lundi 9 décembre dernier. Monsieur Kambale Kapitula Jean-Baptiste raconte que c’est avec son épouse qu’ils tiennent ce restaurant situé le long de la route nationale numéro 4, non loin de l’église de la CECA 20. Ce jour-là, il y était seul comme cuisinier et serveur à la fois, en l’absence de sa femme. Une absence qui n’a pas, toutefois, d’impact sur le déroulement des activités, dit-il.

« Oui, c’est un restaurant. Vous me trouvez en train de trier les haricots, parce que ma femme assure la garde d’un malade à l’hôpital. Et même si elle est là, elle peut servir les clients pendant que j’exécute d’autres travaux. Je peux tout faire, car il peut arriver qu’elle ne soit pas là. Je vais puiser de l’eau, je vais préparer, je vais nettoyer les assiettes et servir les clients et ce, sans l’attendre. Je peux pétrir la pâte et préparer la viande, le poisson, du riz même les légumes« , affirme-t-il.

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Une activité génératrice de revenus qu’ils entretiennent depuis maintenant 4 ans. Ce couple avec 7 enfants parvient à les nourrir, les vêtir et à les scolariser, témoigne Kambale Kapitula Jean-Baptiste, 47 ans révolus.

« Avec cette activité, nous payons les soins, les frais scolaires et répondons à d’autres besoins de la famille. Les gens sont habitués à cet espace. Déjà à 6 h, il y a à manger et les gens sont servis jusqu’à 20 h 30. C’est aussi la vie. Oui, on peut étudier, avoir un diplôme de licence, doctorat… mais le meilleur travail, c’est là où l’on gère sa propre entreprise et évite les discussions avec le patron. Je suis mon propre patron et mon propre employé« , ajoute ce tenancier de restaurant.

Ce restaurant dénommé « JENGA MWILI » fait partie des rares établissements tenus par les hommes dans la localité de Bakila-Tenambo, même en commune d’Oicha où la plupart de ces activités sont gérées par les femmes.

Nganga Victor Mbafumoja

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