Goma : arrestations d'une trentaine de bandits armés après des meurtres de civils et un braquage en pleine ville

Goma : arrestations d’une trentaine de bandits armés après des meurtres de civils et un braquage en pleine ville

Une trentaine de présumés bandits répartis en 6 catégories ont été présentés à la presse de Goma ce jeudi 11 avril 2024. Ils ont été appréhendés lors d’une série d’opérations menées dans la ville volcanique en seulement 72 heures. Parmi eux figurent des suspects impliqués dans un braquage meurtrier qui a coûté la vie à 5 personnes la soirée du mercredi 10 avril 2024 à l’endroit communément appelé « Entrée président ».

Le Commissaire Supérieur Principal, Faustin Kapend Kamand, a déclaré avec détermination et engagement que des opérations ciblées de bouclage et des perquisitions sont en cours dans la ville pour assurer la sécurité des populations.

L’autorité urbaine a souligné que malgré les événements récents choquants, tels que l’assassinat et le braquage, la population ne sera jamais abandonnée. Il a également affirmé que les auteurs de ces actes criminels seront traduits en justice.

« Nous sommes choqués par les événements d’avant-hier, l’assassinat et le braquage d’hier. Je tiens à vous informer que les auteurs de ce braquage, de cet assassinat, sont déjà entre nos mains. Et la justice va faire son travail. Tout ce que nous demandons à notre justice, c’est d’organiser l’audience publique. Et le cas des bandits armés fichés par nos services, si on peut les amener dans d’autres prisons du pays, cela contribuera à assainir le climat d’insécurité dans la ville de Goma et dans la province du Nord-Kivu. Vous êtes témoins, vous avez vu. Vous avez vu le type d’armes que nous avons saisies et ravies entre les mains des bandits armés », a déclaré l’autorité urbaine.

Malgré les déclarations rassurantes du maire pour renforcer la sécurité, Divin Ombeni, président de la société civile du Congo sous-noyau de Goma se dit inquiet face à la libre circulation des armes et à l’impunité des bandits qui continuent à sévir malgré de nombreuses arrestations.

Rappelons qu’en moins de 24 heures, la ville de Goma a enregistré au moins 8 cas de tueries par balles, dont 3 personnes tuées par un homme armé vêtu en tenue militaire semblable à celle de la garde républicaine à Majengo en commune de Karisimbi lors d’une altercation dans un restaurant où des jeunes regardaient un match aux alentours de 20h30, le mardi 9 avril 2024. 5 autres personnes ont été tuées à l’entrée président vers 17 heures 30 ce mercredi lors d’un braquage.

Aline KATALIKO