Le dimanche 1er décembre, l’humanité célèbre la journée mondiale de lutte contre le sida. C’est une occasion de manifester le soutien aux personnes vivant avec le VIH.
Au moins 12 600 personnes vivent avec cette maladie dans la sous-coordination sanitaire de Beni-Butembo. Ces statistiques ont été livrées à Radio Moto par le coordonnateur du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida, PNMLS Beni-Butembo.
Docteur Nicaise MATHE fait savoir que la zone de santé de Beni est la plus touchée avec, à elle seule, 2 982 personnes vivant avec le VIH/SIDA. Selon lui, la prévalence du virus est élevée en milieu carcéral et en milieu urbain. Docteur Nicaise cite la dégradation de la situation sécuritaire parmi les facteurs qui favorisent la propagation du VIH/SIDA dans la région.
« Nous avons toujours presque 500 nouvelles infections chaque trimestre, mais les 500 n’entrent pas tous dans le traitement. C’est parce que la communication a baissé. Deuxièmement, c’est le fait que nous avons la situation de guerre qui perdure chez nous et dans ces conditions, il est possible que les jeunes filles se livrent à une sorte de prostitution », dit-il.
Des avancées significatives sont tout de même constatées dans la lutte contre le Sida, reconnaît le PNMLS Beni-Butembo. En plus de l’accès gratuit aux soins de santé, son coordonnateur parle également d’une évolution dans la méthode de dépistage du VIH.
« Aujourd’hui, il est possible que la personne puisse avoir accès à l’autotest. Cela se trouve maintenant dans les commerces puisque ce n’est pas subventionné par l’État. Pour les couples touchés, la personne qui est positive va recevoir les antirétroviraux et la personne qui est négative recevra les médicaments pour la prévention. Cela veut dire que dans un couple discordant, point n’est besoin de se séparer », précise-t-il.
Il faut noter que la sous-coordination du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida, PNMLS Beni-Butembo, couvre plus de 4 800 000 habitants répartis dans 17 zones de santé.
Mais ces zones de santé sont confrontées au manque de moyens pour renforcer la sensibilisation au dépistage volontaire et à l’adhésion au traitement, une fois testé positif, afin de limiter les contaminations au VIH.
WL