Plusieurs écoles primaires de la commune d’Oïcha font actuellement face au problème d’irrégularité des écoliers aux cours. Avec la tombée des sauterelles, de nombreux enfants, au lieu de prendre le chemin de l’école, sillonnent les rues et avenues en quête de ces insectes comestibles.
Ces irrégularités des écoliers aux cours sont plus constatées dans les écoles primaires fonctionnant dans les quartiers Bakaiku et Oïcha 1er en commune d’Oïcha, ainsi que dans la localité voisine de Bakila-Tenambo. Dans les écoles primaires Muungano, Amani, Pabaota, Maendeleo, Mamiki et Mube au quartier Bakaiku, par exemple, les autorités scolaires et les enseignants témoignent de cette situation.
Kathya Kiyora, enseignant à l’école primaire d’application Pabaota, parle de la perte des premières heures de cours par certains écoliers emportés dans la chasse aux sauterelles.
« Certains enfants dorment là où il y a les projecteurs. Le matin, du projecteur à la maison, ils vont se préparer pour venir ici, ce sera déjà trop tard. Il y en a certains qui somnolent, quand vous les interrogez, ils vous diront qu’ils ont passé la nuit au projecteur. Au lieu que les enfants y passent la nuit, que les parents leur achètent les sauterelles à la maison », sollicite-t-il.
Inquiétude aussi de Visangi Marcel, enseignant à l’école primaire d’application Maendeleo. À quelques jours des examens du premier trimestre, il regrette de constater cette dispersion des écoliers.
« Ils ne suivent pas la matière convenablement parce qu’ils pensent souvent aux sauterelles à la maison. Beaucoup sont ceux qui n’arrivent pas, la moitié peut être là mais ils ne peuvent pas bien travailler comme ils travaillent habituellement. Étant donné que nous approchons des examens, cela impacte négativement l’évaluation des enfants. Nous remettons la responsabilité aux parents », dit-il.
C’est surtout au centre commercial d’Oïcha et à Mambabeka aux quartiers Bakaiku et Mbimbi, où des enfants en âge scolaire sont visibles, chaque soir avec des flacons en main, en quête de sauterelles. Nombreux d’entre eux affirment qu’ils passent leurs nuits autour des projecteurs. D’autres encore, pendant les heures de cours, sont visibles dans les rues et avenues, en uniforme, toujours en train de chasser ces insectes comestibles.
Nganga Victor Mbafumoja