Les bombes larguées par le M23 ont encore fait des morts à Bweremana, dans le territoire de Masisi. Selon nos sources dans la région, qui déplore la violation de la trêve humanitaire par ces combattants, à l’espace de deux jours seulement, les M23 soutenu par l’armée rwandaise viennent de faire au moins sept morts dans les explosions.
C’est la conséquence des nouveaux accrochages qui ont opposés tôt le matin de ce mardi 16 juillet, le M23/RDF et les militaires FARDC appuyées par les combattants Wazalendo sur les collines Kashingamutwe et Ndumba, surplombant la cité de Bweremana, dans le territoire de Masisi.
Selon le président de la société civile de Bweremana, Flory Musanganya, contacté par radio Okapi notre source, sont les éléments du M23 qui ont, une fois de plus, lancé l’attaque. Il précise que l’explosion d’une bombe larguée par ces éléments à partir des collines précitées, a fait au moins trois morts et quatre blessés dans le quartier Nyamoma, à Bweremana.
Ce responsable local de la société civile déplore la violation, par le M23, de la trêve humanitaire décrétée, depuis vendredi 5 juillet dernier, sur toutes les lignes des combats dans les territoires de Lubero, Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La mesure consentie par Kinshasa et Kigali, sur demande des États-Unis d’Amérique visait notamment à permettre le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine. Déjà lundi, quatre personnes ont été tuées par l’explosion d’un obus à Bweremana.
Au moins sept personnes ont été tuées en deux jours dans des explosions. Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général major Peter Chirimwami a reçu, le même lundi à Goma, les membres des familles éplorées dont l’inhumation des victimes a été fixée au 2 août prochain au Genocost, un cimetière aménagé à Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, en mémoire des victimes de la guerre d’agression que subit la RDC de la part de son voisin, le Rwanda.
Il sied de préciser que dans ce cimetière ont été inhumés en mai dernier les 35 déplacés tués le 3 mai 2024, lors des explosions des bombes larguées par le M23, dans des sites des déplacés de Lac Vert et de Mugunga, dans l’Ouest de Goma.
Nikita et JC Mbafumoja