Certains villages du secteur de BAPERE dans le territoire de Lubero sont actuellement occupés par les rebelles de l’ADF. Ils cohabitent avec les citoyens après leur avoir assuré une sécurité totale à travers des meetings populaires qu’ils organisent. Cette information est confirmée par l’administrateur du territoire de Lubero.
Dans un entretien téléphonique avec la rédaction de la radio Moto Oicha, l’administrateur du territoire de Lubero a tristement confirmé que les ADF ont changé leur mode opératoire dans le secteur de Bapere. Désormais, ils occupent des villages et exigent des habitants qu’ils exploitent l’or à leur compte.
Le Colonel KIWEWA MITELA Alain indique qu’un gramme d’or se négocie actuellement dans cette zone à 45 dollars américains.
« Depuis un certain temps, la présence des terroristes ADF, qui ont pratiquement changé leur mode opératoire, est signalée dans le Lubero. Les méthodes qu’ils utilisaient avant étaient itinérantes, mais actuellement ils utilisent la méthode d’occupation et d’installation durable dans le secteur des Bapere. Dans les groupements de Faradje, ils ont tenu un meeting. Ils demandent à la population de se joindre à eux, de ne pas fuir, ils ne vont plus égorger, de cohabiter avec eux et de commencer à creuser des minerais à leur compte », alerte l’autorité territoriale.
Cette autorité territoriale demande à la population de ne pas cohabiter avec ces ennemis de la paix et à l’armée de les traquer.
« La population ne doit pas cohabiter, ne doit pas avoir confiance envers eux, et doit dénoncer chaque fois ces genres d’informations. Nos forces armées doivent faire un effort pour neutraliser totalement ce groupe terroriste », ajoute l’administrateur militaire de Lubero.
L’administrateur du territoire de Lubero redoute une aggravation de la situation sécuritaire dans cette zone déjà fragilisée par la menace d’occupation rwandaise. Auparavant, quand les ADF arrivaient dans un village en territoire de Lubero, ils tuaient, pillaient, incendiaient des maisons et parfois prenaient des otages avant de repartir.
Alfred Kahiwa.