Beni – Dernier jour de deuil décrété par les médecins et infirmiers : « Les actions se poursuivent jusqu’à obtenir gain de cause » (Intersyndical)
Deuxième et dernier jour de deuil ce mardi 21 mai 2024 dans les structures sanitaires de Beni ville et territoire, en province du Nord-Kivu. Les structures sanitaires sont de nouveau restées fermées en commune d’Oicha et environs.
Comme lundi dernier, les structures sanitaires sont restées fermées ce mardi à Oicha. Porte fermée à réception de l’hôpital général de référence d’Oicha, blouses blanches invisibles et cordes placées partout à l’entrée dans des centres de santé. C’est comme aux centres de santés PAKANZA, KITHEVYA, MAMBABEKA et autres.
Inquiétude des patients qui n’ont pas eu accès aux soins de santé. Ces femmes ont été rencontrées au centre de santé de Kithevya au quartier Mbimbi.
« C’est mon enfant qui est malade et c’est pourquoi je suis ici. Il a de la diarrhée et le vomissement, c’est depuis hier. Que les infirmiers aient pitié de nous. » « Je suis trop inquiète. Mon enfant souffre de la malaria et on a pas accès aux soins. Pitié chers infirmiers, rouvrez les structures. » « Moi je viens de Mbimbi pour la CPN ici, mais c’est fermé. Je suis étonné. Que les soins reprennent« , se lamentent-elles.
L’intersyndical des médecins et infirmiers du territoire et de la ville de Beni salue le respect du mot d’ordre par le personnel soignant. Docteur Godefroid Kombi Mbeho est responsable du syndicat national des médecins à Beni et porte parole de l’intersyndical. Les actions se poursuivent, indique docteur Godefroid qui parle de leur détermination pour faire entendre leur voix.
«A partir d’hier (lundi) comme c’était dit, il n’y aura pas l’expédition des rapports à la hiérarchie jusqu’à ce que la paix va revenir chez nous. Nous demandons à nos confrères qui sont dans des zones qui sont insécurisées de faire un service minimum. Donc de travailler du matin jusqu’à 15 heure mais de se préserver de tout risque qui peut subvenir», révèle docteur Godefroid.
Parmi les actions, les médecins et infirmiers envisagent des rencontres avec différentes autorités locales, provinciales et nationales.
C’est depuis le 16 mai 2024 que le personnel soignant de Beni ville et territoire a pris ces décisions à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire. C’est la mort de deux agents de santé dont l’infirmier titulaire du centre de santé de Pasala au village Mantumbi qui a rappelé plusieurs autres attaques contre le personnel soignant, structures sanitaires et patients, déclenchant cette série d’actions.
Nganga Victor.
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