Beni : des femmes membres des noyaux de paix des zones de santé d’Oïcha et Kalunguta formées à la résolution pacifique des conflits et à la prise en charge des enfants et jeunes issus des groupes armés
Les femmes membres des noyaux de paix des zones de santé d’Oïcha et Kalunguta ont été formées sur la résolution pacifique des conflits ainsi que sur la prise en charge des enfants et jeunes sortis des groupes armés. Pendant trois jours, soit du lundi au mercredi 18 septembre, des dizaines de femmes se sont réunies dans la salle polyvalente Haojin en commune d’Oïcha.
Cette initiative a été portée par l’ONG Solidarité des Femmes Paysannes pour le Développement Intégral (SOFEPADI). Ces femmes leaders proviennent principalement d’Oïcha, Mbau et des environs de la zone de santé d’Oïcha, ainsi que de Kalunguta, Kabasha et des environs de la zone de santé de Kalunguta.
Tout a commencé par une formation sur la résolution 1325 qui traite de la femme, paix et sécurité, suivie de la résolution 2250 qui aborde les jeunes, paix et sécurité, avant d’aborder les processus de prise en charge des enfants sortis ou associés aux groupes armés, indique Madame Mapendo Lenganaiso, chargée de projet au sein de la SOFEPADI dans la région.
Concernant les groupes armés, les participantes à cet atelier ont énuméré certains éléments à l’origine de l’adhésion de jeunes à ces mouvements, avant d’explorer des pistes de solutions. Elles ont cité par exemple les conflits familiaux, la délinquance juvénile, la fuite devant une grossesse ou un cas de viol, les mauvaises compagnies, la discrimination économique au sein de la famille et bien d’autres facteurs. Elles interpellent toutes les consciences pour faire face à ces enjeux.
Esther Muthoha venue de Kabasha et Joice Maveli de la commune d’Oïcha font partie des nombreuses femmes désormais engagées dans la résolution pacifique des conflits au sein de leur communauté et dans le partage du savoir acquis au sein de leurs différentes associations.
« Je suis venue de Kabasha pour Oïcha. Nous ne devons plus nous sous-estimer en tant que femmes. Nous avons aussi cette capacité de résoudre pacifiquement les conflits. Je m’engage désormais dans la résolution des conflits dans ma communauté et à accompagner les structures de paix », indique une participante.
Une autre participante a déclaré :
« La formation est très importante car elle répond aux besoins fondamentaux. On ne peut pas résoudre un problème qui se pose au niveau du bureau de l’AT sans savoir gérer celui qui existe dans notre propre foyer. Nous n’accepterons plus d’être traduites en justice pour un petit problème de 5000 FC. Mais pour des problèmes non pénaux. Ne viole pas en pensant que nous allons intervenir ».
À travers cet atelier de formation, soulignons-le, ces femmes ont également bénéficié d’une formation sur l’échange et l’orientation concernant la préparation et le déroulement d’un dialogue communautaire ainsi que sur d’autres points.
Cette activité s’est tenue dans le cadre du projet « Renforcement de la participation des femmes dans la résolution pacifique des conflits, mais aussi du soutien psychosocial aux enfants et jeunes issus des groupes armés », sous l’initiative de la SOFEPADI, avec l’appui financier du Fonds pour la femme congolaise (FFC).
JC Mbafumoja
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