Beni : la grève des enseignants enfin levée à Oïcha, en dépit de leur division
Sans surprise, les enseignants membres du SYECO et du SYNECAT ont finalement décidé de suspendre leur mouvement de grève ce mercredi 18 septembre 2024 à Oïcha. Les professionnels de la craie blanche sont appelés à reprendre le chemin de l’école à partir du 23 septembre prochain.
C’est lors de l’assemblée générale extraordinaire convoquée par le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO) et celui des enseignants des écoles catholiques (SYNECAT) pour le territoire de Beni que les discussions se sont déroulées, dans la salle de réunion de l’EPA Masosi en commune d’Oïcha. Tout a tourné autour de la suspension ou non de la grève.
Certains étaient pour la suspension, estimant qu’avec l’arrivée de la première tranche de salaire supplémentaire de 50 000 FC, les cours pouvaient reprendre. D’autres ont évoqué la situation des enseignants nouvellement affectés et non payés, qui souffrent d’avantages, car ils ne reçoivent que peu d’aide des parents. La majorité de ceux qui souhaitaient maintenir la grève considéraient que 50 000 FC était insignifiant et que lever la grève serait un signe de lâcheté.
Le débat houleux a duré plus de deux heures sans conclusions. Les enseignants n’ont cessé de se contredire. C’est vers la fin que le secrétaire permanent adjoint du SYECO, Justin MBULULI, a haussé le ton pour annoncer la reprise des cours à partir du lundi, avant de le confirmer devant la presse.
« Après un débat houleux avec les enseignants, ils viennent de dire qu’ils sont prêts à commencer les cours à partir du lundi », révèle-t-il.
Cette déclaration a suscité des applaudissements d’une part et des murmures de l’autre. Le secrétaire permanent du SYNECAT reconnaît que tout le monde ne pouvait pas être convaincu de la même manière. Les cours reprendront donc le lundi après trois semaines de grève décrétée par les syndicats des enseignants.
Cependant, en commune d’Oïcha, certains enseignants étaient toujours visibles dans les écoles en train d’encadrer les élèves. Cette action visait à réclamer l’amélioration des conditions de vie des enseignants, proposant au gouvernement un salaire mensuel de 500 dollars.
Nganga Victor
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