Beni : les cultivateurs de l’axe routier Oïcha-Maleki dénoncent des taxes abusives et illégales !

Les cultivateurs de l’axe routier Oïcha-Maleki, secteur de Beni-Mbau, territoire de Beni, dénoncent ce qu’ils qualifient de tracasseries dont ils sont victimes à la barrière érigée sur cette route de desserte agricole. Ils se disent soumis à des taxes qui seraient illicites et exagérées.

Pour se faire entendre, certains sont venus hausser leur voix au bureau administratif de la commune d’Oïcha. Tout produit agricole est soumis à la taxe à la barrière Oïcha-Maleki, affirment ces agriculteurs. Noix de palme, bois de chauffage, sombé, huile de palme, peu importe la quantité, ne sont pas épargnés. Plus grave encore, une taxe sans quittance, se lamente cette femme que nous avons rencontrée.

« Les cultivateurs de Maleki, Baeti, Kolikoko souffrent. Les taxes nous sont imposées à la barrière de Maleki. Le mois passé, on a payé 2000 FC pour un sac de palme, ce mois-ci c’est 1000 FC. La banane, le bois, le sombé, tout ce qui est sur moto, il faut payer. Du matin à 16 heures, il y a une équipe, le soir une autre. Eux aussi taxent les aliments », dit-elle.

Voilà plus de deux mois que cette situation s’observe, s’inquiète un autre cultivateur. À cette barrière, il a été contraint de payer la taxe même pour les bois de chauffage destinés à approvisionner sa famille, témoigne-t-il.

« Si tu transportes du bois, on te taxe. Combien allons-nous payer alors que nous allons au champ ? Tu viens d’une zone rouge, on te demande de l’argent. Ils taxent selon le colis. Une taxe sans quittance. Que les autorités s’y impliquent pour nous libérer », affirme ce cultivateur.

Saisie de cette alerte, la bourgmestre de la commune d’Oïcha, accompagnée de son service de renseignement, a fait une descente sur le terrain. Deux des percepteurs de cette taxe ont été embarqués et mis au cachot avant d’être relâchés. D’après des sources concordantes, ladite taxe serait au profit du secteur de Beni-Mbau.

Pour en parler, une délégation venue du secteur de Beni-Mbau et l’autorité communale d’Oïcha ont tenu une réunion d’urgence. Un des délégués du secteur de Beni-Mbau a affirmé que la taxe perçue n’est pas illicite et qu’il y aurait plutôt des dérapages de la part des agents percepteurs.

Ils se sont enfin mis d’accord sur une concertation dans un futur proche entre la bourgmestre de la commune d’Oïcha et le chef de secteur de Beni-Mbau par intérim pour décanter la situation.

Jean-Claude Mbafumoja

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