Les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre ont pris fin ce 10 décembre. Du 25 novembre à ce jour, des organisations gouvernementales et non gouvernementales ont sensibilisé, à travers le territoire, contre les violences basées sur le genre (VBG) et pour la masculinité positive.
Ce lundi 10 décembre, le mouvement culturel Wasanii Wa Amani a formé une cinquantaine d’élèves sur les VBG à Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni. Les participants venaient des Instituts Monseigneur Kahongya, Kalimba, Mabalako, New Life et de l’Institut Balolu.
Plusieurs sujets étaient à l’ordre du jour, tirés du thème « Comment lutter contre les VBG en milieu scolaire ».
Dans son exposé, D’Assise Kibondo, l’une des membres du mouvement Wasanii Wa Amani, a présenté les différents types de violences et donné des stratégies pour y faire face.
Une petite pièce théâtrale était également au programme. Au cours de celle-ci, les artistes ont démontré que ce ne sont pas seulement les hommes qui peuvent commettre des violations, mais aussi les femmes, et que tous sont égaux devant la justice. Ils ont également découragé l’avortement forcé.
S’en est suivi un autre exposé, celui de Suzanne Kathavali, deuxième intervenante, également membre de Wasanii wa Amani. Elle a, à son tour, parlé des violences en milieu scolaire et démontré comment elles se manifestent. Michael Tsongo, l’un des participants, se dit satisfait de la formation et remercie les organisateurs. Lui et plusieurs autres participants s’engagent à vulgariser les connaissances acquises.
« Nous étions invités par le mouvement Wasanii wa Amani pour une formation sur les VBG. On vient de nous montrer les types de violences. On nous a prouvé comment un homme peut parvenir à violer une femme, une femme à commettre des violences sur une autre, car on a toujours pensé que ce sont uniquement les femmes qui sont violées », ont-ils déclaré.
La danse et la déclamation de poèmes étaient également au programme. Wasanii Wa Amani (« WASAM ») est un mouvement culturel actif à Oïcha depuis près de deux ans. Il met en œuvre l’art au service de la paix et s’engage à promouvoir les différents talents des jeunes.
Ce mouvement est également opérationnel dans les villes de Beni et Butembo. Il initie la jeunesse non seulement à la poésie et au théâtre, mais aussi à la photographie, la danse, la musique et la littérature, pour ne citer que cela.
JC Mbafumoja