Lubero : les femmes enceintes paient un lourd tribut dans les zones contrôlées par les rebelles du M23

Dans les zones contrôlées par le M23, au sud du territoire de Lubero, les femmes enceintes font face à de graves difficultés en raison de l’insécurité. À Alimbongo, les structures sanitaires ne respectent plus les normes de maternité, ce qui compromet la santé des mères et de leurs nouveau-nés.

Georgine Kalumbi, infirmière au centre de santé Kyambali, témoigne des conditions alarmantes:

“Nous travaillons avec terreur puisqu’il y a une insécurité. Nous sommes en train de faire accoucher les mamans et puis nous les disons de rentrer dans leurs milieux à cause de l’insécurité”, a-t-elle déclaré.

Les femmes qui accouchent le matin sont souvent renvoyées chez elles le soir même, exposant ainsi leur santé et celle de leur bébé à des risques accrus.

Georgine Kalumbi appelle à un retour à la paix et à la protection des structures sanitaires, qui subissent des pillages et des sabotages.

« Aux agents de l’état, nous avons besoin de la paix et puis nous disons aux agents de santé de nous amener des équipements des soins”, a-t-elle plaidé.

Au moins cinq structures sanitaires, dont l’hôpital général de référence d’Alimbongo et le centre de santé Vutsorovya, ont été gravement touchées par l’insécurité. Des médicaments et des équipements essentiels ont été pillés, exacerbant la crise sanitaire dans la région.

Laetitia Kamate Vusara