La société civile du Nord-Kivu s’est exprimée au lendemain de la conquête d’une nouvelle localité par les rebelles du RDF-M23 dans le territoire de Lubero. Pour elle, « un gouvernement responsable ne peut pas négocier ou attendre quoi que ce soit de l’extérieur alors que son territoire est menacé ».
La société regrette que la situation sécuritaire aille de mal en pis dans les territoires menacés par les M23/RDF en plein cessez-le-feu imposé aux belligérants. John BANYENE pense que le gouvernement congolais a délaissé la population à la merci de l’ennemi, alors qu’une autre partie en conflit ne respecte pas les accords.
Cette structure citoyenne demande aux forces armées de la République démocratique du Congo de multiplier les efforts pour protéger l’intégrité territoriale. John BANYENE appelle dans le même temps le gouvernement congolais à agir rapidement en dotant son armée des moyens nécessaires.
« Notre gouvernement est actuellement dans une distraction pure et simple. Nous comprenons qu’eux sont dans autre chose. Nous sommes vraiment désolés parce que l’on ne doit pas chaque fois tomber dans les mêmes erreurs. Comme population, nous ne savons plus à quel saint nous vouer parce que nous en avons déjà marre. Voilà trois ans que nous sommes dans cette situation et le gouvernement et nos FARDC sont incapables de contenir le territoire national », se lamente la société civile.
Pour rappel, l’enclave de Kamandi-Gîte sur la côte Ouest du lac Édouard en chefferie des Batangi dans le territoire de Lubero est passée sous occupation du M23 dimanche dernier. Dans le petit nord de la province du Nord-Kivu, le M23/RDF intensifie ses assauts dans le territoire de WALIKALE en plus de l’occupation de plusieurs localités des territoires de Rutshuru et Masisi.
Wynnie LUSENGE