Les conséquences du blocage des véhicules transportant des poissons salés en Ouganda, pourtant destinés à la RDC, se font sentir au poste frontalier de Kasindi.
Plusieurs dépôts de poissons salés restent toujours fermés et certaines femmes commerçantes peinent à attirer des clients. L’une d’elles s’adresse au gouvernement congolais et déplore le système commercial actuel du pays voisin.
« Nous sommes de bonne foi car si nous pensions autrement, nous devrions aussi bloquer ici nos bananes, notre huile de palme et autres. Mais cela n’est pas dans notre projet contre l’Ouganda. Nous demandons au gouvernement congolais de relocaliser notre marché des poissons. Plusieurs dépôts ont déjà fermé leurs portes et nous sommes ici avec quelques poissons sans mouvement. Quand nous allons récupérer ces poissons en Ouganda, nous sommes toujours inquiétés, chassés ou arrêtés », s’est-elle indignée.
Pour sa part, KIKALA WALANE FRANCOIS, président de l’association des manutentionnaires au Congo (AMC) sous antenne Bananes Poissons, parle des conséquences qui frappent actuellement les jeunes de son association.
« Nous avons actuellement un nombre de manutentionnaires allant de 800 à 1000 jeunes pour ce parking. Les conséquences sont nombreuses, notamment le chômage et la crise monétaire, car c’est le marché des poissons qui nous aidait à gérer ces jeunes », a-t-il déclaré.
Au niveau local, le comité local de sécurité a toujours rappelé que cette question du blocage des véhicules transportant des poissons en Ouganda est déjà connue au niveau national et international et que le gouvernement central y travaille pour une issue favorable.
Héritier Ndunda